Une veuve réclame 50% de l’héritage

Mardi 31 mai 2016 - 14:02

Mukadi Lusala, veuve de son état, a assigné en justice, sous le RC 113095, son beau-frère Alphonse Mukadi, et le nouvel acquéreur de la parcelle vendue par ce dernier, le nommé Aladji. Elle sollicite par un jugement  avant dire droit la surséance de l’exécution du jugement rendu en sa défaveur, lequel confirme le précité comme liquidateur de la succession Mukadi et l’autorise à vendre l’une des parcelles laissées par le feu Mukadi. En clair, la veuve réclame 50 % du patrimoine, en tant que femme légitime.

Ses avocats ont indiqué au cours de l’audience publique d’hier lundi 30 mai 2016 que leur cliente était mariée sous le régime de la communauté des biens réduits aux acquêts, depuis 1953. Ils ont indiqué que son nom est consigné dans tous les certificats d’enregistrement des parcelles laissés par feu Mukadi, en qualité de copropriétaire.

Selon les avocats de la veuve, le jugement qui a confirmé Alphonse Mukadi liquidateur de la succession Mukadi est une décision rendue par défaut, parce que la précitée n’était pas partie au premier procès. Et pour soutenir leur argumentaire, ils ont produit sur le banc les pièces attestant sa qualité d’épouse légitime du decujus. N’ayant pas été partie au procès au premier degré, ils soutiennent qu’elle est en droit de solliciter la tierce opposition.

En réplique, les avocats d’Aladji ont fait savoir que leur client est propriétaire du lieu querellé, qu’il avait acheté légalement auprès du liquidateur de la succession Mukadi, soit Alphonse Mukadi. Ils ont rappelé que les deux parties s’étaient déjà affrontées devant le tribunal des céans parce que la RDC, le conservateur des titres
immobiliers de Lukungu et consorts, étaient assignés pour le même litige.

A cette époque, la succession était représentée par Alphonse Mukadi. Il y avait eu un Arrêt confirmant cette décision judiciaire sous le RCA 30990/681. Il n’y a plus lieu que le tribunal des céans l’annule. Il a demandé au tribunal de dire recevable mais non fondée la présente action.

En ce qui concerne le conservateur des titres immobiliers de Lukunga, lui aussi partie au procès, il s’est référé à la sagesse du tribunal. Le ministère public a promis de donner son avis écrit dans le délai légal, après que les deux parties lui auront communiqué les pièces du dossier.
Murka