L’entraîneur congolais, bien apprécié ailleurs, fait figure de parent pauvre dans son propre pays. Nous demandons de le valoriser par la signature d’un contrat de travail et l’octroi d’un salaire adéquat. Il n’y a que le Congolais pour valoriser le Congolais. Utilisons les cadres formés pour le développement de notre football “.
Ces propos sont de Joseph Mukeba Mulamba. Ils ont été prononcés mardi dernier au salon Ali-Foreman du stade Tata Raphaël de Kinshasa, lors de la cérémonie de remise des brevets aux entraîneurs ayant participé aux sessions de formation pour la licence A et B de la Confédération africaine, de football (CAF), session 2014.
Le directeur technique national de la fédération congolaise de football association et instructeur FIFA/CAF des entraîneurs a rappelé l’esprit de la déclaration de Kinshasa signée en 2009 par tous les clubs de l’élite qui demande à chaque formation ou club de première division de n’utiliser, pour les fonctions administratives et techniques, que des personnes compétentes et recrutées sur base d’un contrat de travail. “ Il est suicidaire, a-t-il déclaré, de s’opposer à cette évolution.
Et, la qualité du spectacle ne sera garantie que si l’on adopte certaines règles, si l’on innove dans les domaines du jeu, des infrastructures... ».
A l’entraîneur, Joseph Mukeba a demandé d’être innovateur, un véritable chercheur, un homme qui vit dans l’évolution du monde. Car, le football s’est nivelé mais doit garder son côté spectaculaire et émotionnel qu’il a aujourd’hui avec des joueurs comme Messi, Mubele Ndombe, Lema Mabidi, Dark Kabangu; ou comme ceux d’hier, les Zidane, Tshinabu, Kibonge.
Et de conclure “ Nous devons poursuivre la voie d’une formation exigeante. Pour nous, le football doit être une école de vie, non seulement pour former les jeunes professionnels, mais aussi aider les jeunes à s’épanouir sur le plan de leur personnalité. Apprendre aux jeunes à se construire par eux-mêmes, aider les talents cachés et leurs qualités propres, c’est la tâche noble et éducative des entraîneurs formateurs de demain “.
Quant à Donatien Tshimanga, premier vice- président de la FECOFA, il a exprimé la fierté de la fédération congolaise de football association de mettre à la disposition de différentes équipes du pays, pourquoi pas africaines, ces cadres qui avaient suivi la formation. “C’est le moment idéal pour vous de faire connaître vos capacités sur le terrain et tout ce que vous avez reçu durant ces sessions “ a-t-il dit aux lauréats.
Rappelons qu’une centaine d’entraîneurs congolais avaient suivi la session de formation pour la licence A et la licence B de la CAF respectivement du 2 mai au 15 juin 2014 (pour les premiers) et du 20 au 23 septembre 2014 pour les demies. C’était sous le contrôle technique de la Direction technique Nationale. Ce sont ces entraîneurs qui ont reçu leur brevet le mardi après un stage de remise à niveau.
JC LOMBOTO