Journée internationale de l’épargne : la RDC imprime sa marque

Jeudi 29 octobre 2015 - 11:39

La notion d’épargne est une vertu. Ce à quoi tient la Banque centrale du Congo. La jeunesse et les femmes en constituent la cible.

 

Depuis cinq ans, la RDC a pris l’habitude de célébrer la Journée internationale de l’épargne. Une journée qui vise à inculquer la culture financière aux populations congolaises, en tant un accent particulier sur l’importance et la nécessité de l’épargne.

 

Comme les années précédentes, le thème retenu pour 2015 est demeuré «Epargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible.». Cette année, toutes les parties prenantes au secteur financier congolais se sont donné rendez-vous au Jardin botanique de Kinshasa, sous le leadership de la Banque centrale du Congo (BCC). Au-delà des enfants et jeunes, la cible est élargie aux femmes qui représentent plus de 50% de la population congolaise et dont l’implication au processus économique n’est plus à démontrer.

 

Du 28 au 30 octobre, différentes banques et institutions de micro-finance exposent leurs produits et services à travers des stands érigés pour la circonstance. Plusieurs panels sont également organisés pendant ces trois jours. Panels au cours desquels des scientifiques, techniciens et autres hommes de terrain échangent sur des thèmes divers, entre autres, « La gestion des comptes bancaires par les enfants, les jeunes et leurs parents contraintes et opportunités ».

 

Les conclusions de ces échanges devront être coulées sous forme des recommandations à exploiter à bon escient, en prenant dûment en compte les attentes de la femme.

 

La cérémonie de lancement officiel de cette journée était présidée par le vice-gouverneur de la BCC, Jules Bondombe Assango. Comme d’habitude, un échantillon d’élèves a aussi été associé à la fate. Des universités et instituts supérieurs y ont été également représentés.

 

Dans, sa communication, le vice-gouverneur de la BCC a indiqué que le défi de l’éducation financière ‘de la population ne concerne pas uniquement Kinshasa, mais aussi les autres provinces de la RDC.

 

Bien qu’il soit précoce d’évaluer en quatre ans l’impact de toutes les activités de sensibilisation au comportement des uns et des autres, a reconnu Jules Bondombe, il existe des signes positifs su les retombées de ces actions. Le vice-gouverneur de la BCC a, par la même occasion, annoncé que dans le cadre de la culture d’épargne, l’Institut d’émission s’attelle à élaborer, en partenariat avec le gouvernement, les institutions financières, les associations des consommateurs et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), un Programme national d’éducation financière.

 

Pour 1“Association professionnelle des coopératives d’épargne et de crédit (Aprocec), les autorités congolaises doivent s’investir pour mettre fin aux attaques dont sont victimes les banques commerciales et autres institutions de micro-finance. Elle a souhaité que les coopératives d’épargne et institutions de micro-finance (IMF) soient mises à contribution dans le processus de bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. L’Aprocec a également saisi cette occasion pour interpeller le gouvernement sur l’implantation des Coopec et IMF dans tous les coins de la République.

 

Quant à représentante de l’Association congolaise des banques (ACB), elle s’est réjouie du nombre de plus en plus croissant ‘des banques que compte la RDC. Etant admis que le taux de bancarisation est passé de 7% en 2002 à 22% en 2014. L’avenir des micro-finances, a-t-elle soutenu, réside dans la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’éducation financière, impliquant le secteur de l’éducation.

 

Entendue comme la partie du revenu qui n’est pas consommée immédiatement en vue d’une utilisation future, l’épargne est capitale aussi bien pour l’épargnant que pour la nation.

Par Olivier KAFORO