Kasaï Oriental : 55 000 signatures pour la résurrection de la MIBA

Mercredi 22 juin 2016 - 11:47

Le Directeur Général de la Minière de Bakwanga (MIBA), José Mbala Mabala, a réagi le vendredi 17 juin dernier sur le sort de la mine de diamant qui a fait de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, la capitale mondiale du diamant industriel.

La Dynamique pour la Relance Effective de la MIBA a déposé, ce même jour, une pétition pour réclamer la reprise des activités de cette société, poumon de l’économie est-kasaïenne.

» Cette pétition vise à dénoncer l’indifférence de l’autorité publique face à la disparition de la MIBA, une situation qui occasionne l’exode massif de la population vivant au Kasaï-Oriental vers d’autres provinces dont la ville de Kinshasa et Lubumbashi, à la recherche d’une éventuelle survie « , a souligné Achille Mutombo Ciaji, co-initiateur de la pétition.

55 000 signatures déjà récoltées

La pétition déposée a déjà récolté 55 000 signatures dans un contexte où, souligne la lettre de transmission de cette pétition, la plupart des responsables étaient hostiles à la démarche.  » Dans ce sens qu’ils se nourrissaient aux mamelles de l’arrêt de la production de la MIBA, pour leurs intérêts personnels et égoïstes « , accusent-ils.

Les signataires de cette pétition, constitués de toutes les couches de la population est-kasaïenne, dans son ancienne configuration (avant le découpage territorial), attendent du gouvernement des réponses claires, concrètes et satisfaisantes.

» Non pas à quelques individus mais à toute une communauté martyrisée depuis la faillite de la MIBA « , insistent-ils.

Les pétitionnaires fustigent la baisse extrême du pouvoir d’achat au marché de Mbuji-Mayi, provoquée par l’absence de la masse salariale déversée jadis sur ce marché par la MIBA.

» Le diamant du Kasaï-Oriental a contribué à plusieurs activités publiques du pays, entre autres l’effort de la guerre contre le régime dictatorial, en faveur du régime actuel, et aussi pour contrer la guerre d’agression imposée au pays par les voisins « , rappellent les pétitionnaires en demandant à l’autorité qu’une solution soit trouvée dans un délai bref.

Par Julie Muadi