Jean-Paul Ntambua Kasanzu, maire de la ville de Mbuji-Mayi a procédé, lundi 4 juillet 2016, à l’installation des Conseils locaux de sécurité de proximité (CLSP). La cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel Kadje, dans la commune de Bipemba.
L’installation concernait deux communes, Muya et Bipemba. Le projet est rendu possible avec l’appui de l’Organisation internationale de migration (OIM), financé par les gouvernements américain et canadien.
Il s’agit des comités locaux chargés de collecter, traiter, analyser et proposer des pistes de solutions à l’autorité urbaine.
Ce, en vue de réduire le banditisme urbain qui va grandissant dans la capitale mondiale du diamant industriel. Ces conseils locaux se veulent des cadres de concertation entre les gouvernants et les gouvernés, mais aussi des tribunes d’expression populaire.
» La sécurité cesse désormais d’être l’affaire de la seule autorité politico-administrative et concerne maintenant tout le monde « , a signifié le maire, dans son speech à l’ouverture de la manifestation.
Chaque comité local est dirigé par le bourgmestre de la commune, secondé par huit membres dont un officier du ministère public, un membre de la société civile, un agent de la police nationale congolaise (PNC), et ceux de la commune.
L’occasion faisant le larron, le premier citoyen de la ville en a profité pour appeler la population de Mbuji-Mayi à dénoncer tout acte de banditisme, question de permettre à l’autorité de prendre des mesures qui s’imposent. La mission confiée aux PLSP parait une tâche beaucoup plus rude et périlleuse, étant donné qu’à Bakwanga, ceux qui dénoncent les crimes font l’objet des menaces de mort.
Une affaire de tous
» Chaque personne est désormais concernée par la sécurité des personnes et de leurs biens, chacun jouant sa partition « , a laissé entendre Florian Morier, directeur du sous-bureau de l’OIM à Mbuji-Mayi.
Et ce dernier de poursuivre, » les agences du système des Nations Unies viennent régulièrement à la rescousse du peuple congolais. Nous devons donc travailler en synergie pour arriver au résultat attendu « .
L’objectif du partenariat Mairie-OIM est de renforcer la capacité de la police à travers la formation de ses agents. Une police voulue respectueuse des lois et droits fondamentaux par le Représentant de l’OIM à Mbuji-Mayi. La durée de la formation est de 24 mois, soit deux ans. Les informations devront ainsi circuler tous les jours entre les membres des CLSP.
Peu avant la clôture de ladite cérémonie, un téléphone portable a été remis à chaque membre pour faciliter l’éradication de la criminalité à Bakwanga ba Mwela wa Yombo.
C’est dans une ambiance bon enfant que les participants, pour la plupart des chefs des quartiers, se sont accordés d’œuvrer et de se soutenir comme les murs d’une maison. Ceci, avec l’espoir de freiner le rouleau compresseur que les criminels à mains armées ont mis inexorablement en marche.
La cérémonie a été rehaussée de la présence du Représentant du Commissaire provincial de la police, d’un élu de la ville de Mbuji-Mayi et des membres de la cellule de la réforme de la police.
Aux dires des uns et témoignages des autres, la mise en place de ces conseils locaux pourra réduire le degré de l’insécurité dans la ville province de Mbuji-Mayi.
Par Edouard Bajika/Trinita’s FM