Kinshasa a soif

Mardi 14 avril 2015 - 13:49

(Afrique Actualité) Le problème de manque d'eau et d'électricité se pose avec acquitté dans la ville de Kinshasa. A voir la rareté de cette denrée, il n'y a point de doute de partager l'avis de certains auteurs qui prédisent estiment que la « guerre de l'eau est aux portes de la RDC ».

Incroyable, mais vrai ! Des Congolais ont soif dans un pays gâté par la nature en cours d'eau douce. Qui le responsable de cette défaillance criante ? Comme dans un jeu de ping-pong, la Régie de distribution d'eau (Regideso) accuse la Société nationale d'électricité (Snel). La Snel condamne la Regideso. Et tous les deux s'en prennent à l'Etat-employeur-insolvable. Il doit près de 100 millions de dollars aux deux sociétés publiques. De l'avis de certains observateurs, c'est « un procès de dupes ».

Nonobstant des communiqués faisant état de travaux de renforcement des capacités qui se font sporadiquement, les choses ne s'améliorent pas. Les jours passent et se ressemblent. La population continue d'endurer son calvaire.

La population kinoise se trouve dans un circuit où elle ne peut pas (se) poser des questions. Et même si elle se les poserait, personne ne lui répondrait. Quand bien même quelqu'un apportait un semblant de réponse à la télé, qui pourrait le regarder puisqu'il n'y a pas d'électricité dans la moitié de la ville.

Faut-il s'en prendre à la vétusté de la tuyauterie ? Certainement. Dans plusieurs communes, les tuyaux datés de l'époque coloniale sont délabrés et, souvent, à plusieurs endroits, des mètres cubes d'eau coulent, à qui mieux et à découvert dans le sol. D'importantes fuites d'eau sont enregistrées à divers endroits depuis plusieurs mois, sans que cela n'émeuve personne.

Entre-temps, les habitants manquent suffisamment d'eau pour leurs besoins quotidiens. Le spectacle est le même à l'intérieur du pays, où la population accoure aux sources et rivières pour s'approvisionner en eau, sans tenir compte de sa qualité et des conséquences sur la santé.