La capitale s'est pourtant bien réveillée avant de commencer à sombrer vers 6 heures dans la violence. Le ton a été donné par les jeunes de Ndjili et Masina qui, visiblement, ont répondu à l'appel du Rassemblement pour cette deuxième journée de paralysie. Ils ont placé des barricades sur la voie publique et chassé tous ceux qui étaient aux arrêts de bus. Le mouvement de panique s'est propagé rapidement dans les autres communes de la capitale. La route de poids lourds s'est vite vidée. Les véhicules couraient dans tous les sens pour se mettre à l'abri. Les forces de l'ordre ont utilisé des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Mais, plus que déterminés, les jeunes ont bravé la police. Les affrontements se poursuivent. Jet de pierres contre gaz lacrymogènes. Au Rond point Ngaba, sur l'avenue Bay pass et à Lemba, la même tension a été perceptible. Les éléments de la police se sont déployés en masse. A l'ouest de la capitale, les tirs nourris ont résonné le matin. Les militants du Rassemblement tentent de brûler les pneus à Bumbu mais la police les disperse. La violence s'installe dans la capitale. Les rues se vident et la circulation déjà timide le matin s'est arrêté. Les rares enfants qui étaient partis à lecole, ont été vite retournés à la maison.
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