Kinshasa : L’Université catholique de Bukavu remporte le prix du CICR sur le Droit international humanitaire (DIH)

Jeudi 30 octobre 2014 - 08:30

L’Université catholique de Bukavu dont les membres ont participé, du 27 au 29 octobre 2014 à Kinshasa, à la troisième édition 2014 du Concours national sur le Droit international humanitaire (DIH), a remporté à l’issue d’une brillante plaidoirie ce mercredi le prix décerné par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Au total, douze participants venus de six universités ont été nominés. L’Université catholique de Bukavu (Sud-Kivu) a obtenu 86 %, (soit 259 points sur 300) et l’Université de Kinshasa (Unikin) a obtenu 80 % (soit 230 points sur 300).

Elles ont toutes deux, reçu le prix de l’excellence, composé d’une coupe, d’une médaille d’or pour chaque participant et un prix individuel, composé soit d’un téléphone portable ou d’un appareil photo numérique.

Quant au prix spécial réservé au meilleur plaideur, il est revenu à Yannick Miteo de l’Unikin. Pour ce dernier, « la retransmission de ce qu’ils ont appris durant les épreuves, se fera dans les salles avec les camarades, au cours des échanges sur les différentes matières ».

La RDC représentée à Nyamé en 2015

« L’équipe gagnante permettra à l’institution qu’elle représente de participer et représenter la RDC, au concours régional de plaidoirie qui sera organisé en 2015 à Nyamé (Niger), par la Délégation du CICR », a souligné Diego Alonso, chef de la Délégation adjoint du CICR en RDC.

Dans ce contexte, c’est l’Université catholique de Bukavu qui représentera la RDC à ce concours régional l’année prochaine.

S’adressant aux participants, Diego Alonso a déclaré qu’ « il est essentiel de garder à l’esprit que, dans un monde de plus en plus en proie à la violence, sur le plan humanitaire aux conséquences multiples, la condition humaine doit demeurer la principale cause et qu’il est nécessaire de préserver l’humanité au cœur des conflit. Car, la guerre a des limites ».

Pour le directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la Recherche scientifique, Maurice Tingu, venu présider comme à l’ouverture, la séance de clôture de la phase finale du concours, « être classé premier ou avoir été éliminé au début des épreuves, cela importe peu ».

« L’essentiel pour les participants, c’est d’avoir osé »

« L’essentiel pour les participants, c’est d’avoir eu confiance en eux-mêmes et d’avoir osé. Une chose est sûre, cette compétition a passé les participants face à la réalité qui passe dans les milieux professionnels et dans les pays en guerre », a-t-il expliqué.

Selon lui, en dépit des relations d’amitié  qu’ils ont entretenues entre eux, « les participants de différentes universités ont pu se mesurer et cela a créé de l’émulation entre eux. Ils ont eu l’occasion d’accroître leurs compétences dans ce domaine ».

Le président du jury, le Professeur Daniel Makiese a, dans son mot de clôture, fait remarqué que, « comprendre le droit qui réglemente les conflits permet, à ce qu’on puisse non seulement disséminer le droit international humanitaire, mais surtout sensibiliser ».

Se félicitant de la qualité du travail réalisé par son équipe, Daniel Makiese confie que « pour nous les membres du jury, c’était une tache agréable, surtout que les cottes depuis le début de ce concours n’ont jamais varié entre les membres. Le premier l’a toujours été sur la grille de chaque membre du jury et le deuxième toujours deuxième dans toutes les grilles de cotation ».

 « Aujourd’hui, cette jeunesse a démontré effectivement qu’avec une opportunité, ils peuvent bien mettre en évidence  tout ce que les parents, les autorités et les supérieurs ont pu mobiliser. Aujourd’hui, la jeunesse a joué avec le code, avec le statut et les Conventions internationales », s’est-il réjouit.

Les objectifs poursuivis par ce concours est « de promouvoir par les étudiants en Droit et particulièrement ceux de la deuxième licence, les questions liées au droit international humanitaire ; les sensibiliser aux conséquences liées  aux conflits armés ainsi que développer chez ces étudiants une compréhension des enjeux humanitaires », a rappelé Maurice Tingu.