Le ministre de la Défense, Anciens combattants et Réinsertion, Crispin Atama Tabe a organisé vendredi dernier la clôture de formation du premier groupe de démobilisés, admis aux formations qualifiantes à la base militaire de Kitona, à 7km de la Cité Côtière portant le même nom dans la province du Kongo Central. A l’issue de cette cérémonie, 1.079 ex-combattants formés aux petits métiers ont reçu leurs brevets des mains du numéro un de la Défense. Soit 317 formés à l’agriculture, 31 à la boulangerie, 10 à la coiffure, 215 à l’élevage, 73 à la pêche, 164 comme chauffeur taxi auto, 103 au métier de chauffeur taxi moto, 3 à la peinture bâtiment et 3 à la transformation des produits agricoles.
Pour le ministre Atama Tabe cette formation a été assurée grâce à l’expertise de la facilitation de la FAO, de Caritas Congo et de l’INPP. Ces institutions qui ont assuré chacun, dans leur spécialité, les modules couvrant ces différents thèmes. Lesquels ont été précédés par la formation aux valeurs citoyennes intégrant les droits humains, le règlement pacifique des conflits, l’éducation civique et morale, l’hygiène et l’alphabétisation. Ce qui fait croire, a-t-il fait souligner, que ces personnes ne sont plus rebelles, ni ex-combattants et encore moins mobilisés. Elles sont plutôt des agents de développement, a précisé le ministre.
De son côté, l’administrateur de l’UEPN DDR, le professeur Grevisse Ditend, a indiqué qu’à travers ces formations, le Gouvernement aura transformé ces ex-combattants en véritables citoyens dotés des compétences professionnelles, capables de produire des biens et services, utiles à la société. Aussi, le financement multi-bailleur, piloté par la Banque Mondiale permet-il leur intégration socioéconomique dans les communautés locales, doublé du suivi technique.
Pour sa part, le commandant de la Base militaire de Kitona, le général André Matutezuewa a souligné que cette date lave le doute sur la chance que le Gouvernement offrait à ces démobilisés quant à leur avenir et leur réinsertion sociale avec dignité.
Rempli de joie et d’émotion, le représentant des lauréats, Laborieux Butare Bukinga, s’est fiait fort de rassurer l’assistance qu’ils ne sont plus ces anciens rebelles connus. Au contraire, ils sont devenus des artisans de la paix et du développement. Prêts à apporter le meilleur d’eux-mêmes dans le cadre de la Révolution de la modernité.
SIGNATURE DE 5 CONVENTIONS
Dans un autre registre, toujours dans sa visite de travail dans le Kongo Central, le ministre Crispin Atama Tabe a signé une série de 5 conventions avec le chef de la mission diplomatique française. Selon Alain Rémy, ces conventions matérialisent l’engagement de deux pays de mener à bien différents projets communs quant à la valorisation des officiers et sous-officiers ainsi des élites militaires des FARDC. Paris va ainsi œuvrer, dit-il, à la formation des cadres des FARDC à Kinshasa et à Kitona, au-delà de ses nombreuses écoles internationales en Afrique et la France.
INAUGURATION DU CENTRE DES OPERATIONS MARITIMES
Le ministre Atama Tabe Mogodi qui saluait la coopération militaire française, n’a pas tardé à remercier son hôte de marque et son Gouvernement. Les deux personnalités ont mis le cap sur la presqu’île de Banana, à 11 km de Muanda sur la côte atlantique vers l’embouchure du fleuve Congo. Crispin Atama et Alain Rémy, le chef d’état -major général adjoint des FARDC, le général Amuli et le commandant de la Force française au Gabon, ont procédé à l’inauguration du Centre des opérations maritimes de Banana. Celui-ci va assurer à coup sûr, la surveillance de l’espace maritime de la RDC, a martelé le chef de l’appareil congolais de défense à la suite de ce nouveau centre des opérations militaires.
L’ambassadeur de France a indiqué que cet outil de travail ainsi acquis, permettra à la RDC d’assurer la meilleure autorité de l’Etat sur le bief maritime du fleuve Congo, de ses eaux territoriales et de ses approches maritimes sur l’intérêt de la sécurisation du Golf de Guinée. A cette occasion, le général-major Rombaut Mbuyama Nsiona a plaidé pour la poursuite de la formation du personnel de ce centre et la dotation du terminal de l’état-major de la Force navale pour suivre les opérations en temps réel au quartier général.
Alfred LUKAMBIL