La CENI est avant tout une institution permanente : La Ceni au service du pouvoir

Vendredi 9 septembre 2016 - 10:39
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La loi instituant la CENI indique que cet organe d’appui à la démocratie a une mission permanente et fonctionne comme d’autres services similaires, notamment le service d’Etat civil. C’est ce qui contredit tous les discours tenus régulièrement  par certains responsables de cet organe qui s’efforcent à faire croire que la CENI a commencé avec l’évènement de Nangaa. Mais, hélas ! Cet homme a commencé à collaborer avec la CEI à l’époque de feu l’abbé Apollinaire Muhongolu Malumalu avant de se retrouver avec le Pasteur Ngoyi Mulunda. Il maitrise parfaitement les rouages de cette maison et son choix n’a pas soulevé des vagues car c’est un homme du sérail.

La question qui revient actuellement sur toutes les lèvres est celle de savoir pourquoi dès le lendemain de l’avènement de l’équipe du Pasteur Ngoyi Mulunda la CENI n’a-t-elle pas poursuivi sa mission principale d’enrôlement régulier des électeurs, ce qui lui aurait permis de procéder simultanément au nettoyage du fichier électoral pour y déceler les doublons, les personnes décédées et les faux Congolais. La CENI aurait fait d’une pierre deux coups : tout d’abord, ces opérations lui auraient permis de procéder à l’enrôlement de nouveaux majeurs. Ensuite, par la magie de l’informatique, ces données ainsi recueillies chaque jour, auraient été récupérées par les différents  services d’Etat civil pour préparer une campagne de
recensement général.

Déni de justice et abstention coupable

De tels éléments donnent à croire que ceux qui se félicitent d’avoir roulé la nation congolaise sont pris à leur propre jeu. Car, comme il est établi que le pouvoir actuel a utilisé mille et une manœuvres dilatoires pour ne pas répondre à ses obligations légales et administratives, les responsables de ce gâchis doivent répondre de leurs actes devant la justice pour les infractions d’abstention coupable et de déni de justice. Ils sont coupables de ces deux infractions qui ont comme conséquences d’avoir trompé la nation, nos partenaires extérieurs bilatéraux et multilatéraux. Que de perte de temps et d’argent que l’on a dépensé inutilement lors des fameuses concertations nationales dont les résolutions n’ont jamais franchi les murs du Palais du Peuple !

Si aucune sanction judiciaire n’est prise à l’égard de tous ceux qui ont une part de responsabilité dans ces manœuvres mensongères, il y a risque de récidive à court et long terme. En effet, le fameux glissement de tous les dangers n’est qu’une autre manœuvre dilatoire au cours de laquelle, ses commanditaires vont sortir d’autres blocages pour organiser un référendum de nature à faire sauter les articles verrouillés de la Constitution. Au grand dam des pères fondateurs de l’actuelle constitution et des millions des Congolais qui avaient cru aux vertus de la démocratie, du progrès et de la bonne gouvernance.
F.M.