La collaboration transfrontalière du Grand Virunga présentée aux journalistes Congolais

Mercredi 1 juillet 2015 - 13:20

Des journalistes Congolais ont participé du 26 au 27 août dernier à un atelier axé sur “les enjeux de la communication institutionnelle et les relations avec les médias “. Cet atelier démarré à Kabinda Center dans la commune de Lingwala puis clôturé au Jardin Botanique, a offert l’occasion aux initiateurs de présenter à la presse congolaise la “ Collaboration Transfrontalière du Grand Virunga “ (GVTC), un mécanisme de coordination des efforts de conservation de la biodiversité et des ressources naturelles partagées par la République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda. C’était également l’occasion pour les participants de constituer un nouveau Réseau des journalistes de l’environnement pour appuyer la visibilité de cette structure régionale et ses actions.

Au cours de la journée inaugurale de l’atelier, Dr Mwamba, Secrétaire exécutif de GVTC, a rappelé d’abord les péripéties ayant conduit à la mise en place dune Collaboration transfrontalière du Grand Virunga avant de relever ses défis et perspectives d’avenir. On notera en gros que la collaboration entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda en matière de conservation des aires protégées a débuté de manière informelle vers 1991 à travers les conservateurs qui assistent à la migration sans visa des animaux des parcs de trois pays.

Cette collaboration va se formaliser peu à peu au niveau des autorités des institutions de conservation de trois pays à savoir : l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), l’Office Rwandais du Développement (RDB) jadis ORTPN, et l’Office Ougandais pour la conservation de la nature (UWA).

Au fil des années, GVTC est devenue un mécanisme de gestion stratégique collaborative et transfrontalière des aires protégées, avec un engagement de différents intervenants des trois pays qui ont en partage le paysage du Grand Virunga.

En dépit de sa grande valeur en termes de conservation, ce paysage du grand Virunga est souvent sujet à des conflits armés. Sa population reste pauvre malgré des ressources abondantes présentes dans la région. Ce qui occasionne des fortes pressions sur les ressources naturelles, avec comme conséquence la dégradation et l’extinction de certaines espèces, a souligné le Secrétaire exécutif de GVTC.

En effet, cette structuré régionale fait face à ces défis à travers un Plan Stratégique Transfrontalier dont le but est la conservation durable de la biodiversité du grand Virunga, tout en contribuant au développement socioéconomique à long terme.

De ce fait, GVTC intervient dans six domaines à savoir la gestion du paysage, la capacité de gestion efficace et efficiente, la collaboration transfrontalière, la communication et gestion de l’information, le développement socioéconomique basé suries ressources naturelles et le financement.

Hormis les institutions de conservation des trois pays membres, le mécanisme de collaboration est soutenu par plusieurs bailleurs des fonds notamment la Direction générale pour la Coopération internationale (DGIS). WWF/Suède, l’Ambassade de Norvège, l’USAID, etc.

Enjeux critiques dans le Grand Virunga

La richesse de parc Virunga est constituée notamment de nombreux mammifères, oiseaux, reptiles etc Mais ces richesses sont menacées par l’insécurité généralisée, la pauvreté de la population, l’explosion démographique, la fragmentation du paysage suite aux grades pressions humaines sur la biodiversité. a indiqué le secrétaire exécutif de GVTC avant de stigmatiser la coupe de bois le braconnage, la fabrication des braises, l’exploitation pétrolière qui menacent en outre le paysage Grand Virunga.

Défis et perspectives

Face à ce qui précède, les grands défis de GVTC sont donc de réconcilier les impératifs de la conservation et le bien-être des communautés riveraines, la difficulté d’harmoniser les législations, les fruits de collaboration exigent un important investissement humain, financier, la patience et le temps, l’insécurité et l’attente du traité à signer par les trois Chefs d’Etat.

Dans ses perspectives d’avenir, GVTC compte renforcer la coopération institutionnelle, mobiliser et sécuriser le financement durable de ses projets, renforcer et diversifier le partenariat, mettre en place un système performant de communication et de gestion de l’information, lutter contre la criminalité sur les aires protégées et acquérir le statut de patrimoine universel. Pour terminer, Dr Mwamba a souligné que “ la conservation de la biodiversité à travers une gestion collaborative et transfrontalière est une option qui mérite l’attention de tous les acteurs de développement”.

De son côté Vincent Mukwege, Responsable de la Communication au sein de GVTC a souligne l’importance de la bonne communication entre la direction, l’entreprise et le personnel, et la nécessité de gérer l’image institutionnelle d’une entreprise. Il a rappelé aux communicateur1présents à l’atelier quelques fondamentaux de la communication internet externe avant de laisser la place à Benoît Kisuki Mate, Directeur en charge des Audits techniques et scientifiques à l’ICCN, pour présenter la situation de cette institution de conservation congolaise.

La 2ème journée de l’atelier était consacrée aux travaux en carrefours. Il était demandé aux journalistes congolaises de proposer des actions stratégiques de communication à GVTC, d’en préciser la pertinence, la faisabilité et les délais de réalisation, de s’engager à relayer les messages institutionnels de GVTC auprès de ses interlocuteurs et partenaires.

Ce travail a débouché sur diverses recommandations dont la création d’un réseau des communicateurs de l’environnement devant assurer la visibilité de GVTC et ses actions.

Par Martinez Ngyaluka