LA CONFÉRENCE ÉCONOMIQUE AFRICAINE DE KINSHASA ACCOUCHE DES RECOMMANDATIONS PERTINENTES

Vendredi 6 novembre 2015 - 06:17

Il s’est clôturé le mercredi dernier à Kinshasa, la 10ème édition de la Conférence économique africaine. Initiée en 2006, cette rencontre interafricaine est organisée chaque année par la BAD, le PNUD et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Dans l’entendement de ses concepteurs, cette conférence est avant tout un forum d’exploration des cadres politiques, institutionnels et financiers indispensables à l’activation d’un développement équitable, inclusif et environnemental, mais durable du continent africain.

Dans le rapport final publié au terme de ces assises, les participants ont proposé d’endiguer la pauvreté et de réduire les inégalités, de renforcer le rôle de l’Etat en vue d’un développement inclusif, de diversifier les économies africaines, de prioriser les projets d’infrastructures, de rationaliser l’utilisation de la terre et de promouvoir l’autonomisation des femmes. Ils ont, par ailleurs, plaidé pour des réformes idoines en vue de rationaliser les dépenses publiques, de promouvoir une éducation de qualité pour les jeunes, d’éliminer les asymétries dans le système de gouvernance, et de lutter efficacement contre les flux financiers illicites.
Le représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Ayadele Odusola, chef du Département Afrique chargé de Stratégie & Analyse, a exhorté, à cette occasion, les leaders continentaux à s’approprier les résultats des travaux de chercheurs en vue d’améliorer leur gouvernance.
Il a, par ailleurs, plaidé pour un meilleur réseautage entre les chercheurs africains ainsi que la promotion des échanges entre chercheurs. Il a également souligné que les leaders africains doivent augmenter le niveau des ressources internes et assurer une efficacité dans les dépenses publiques. Déplorant la faiblesse des recettes internes des pays africains, il a affirmé qu’aucun pays ne peut se développer sans ressources internes suffisantes. Aussi, a-t-il demandé aux gouvernements d’accroitre les recettes par la pression fiscale, non par l’augmentation des taxes, et de lutter contre l’évasion fiscale. 
A divers titres, les travaux de cette conférence de Kinshasa se sont inscrits dans l’optique de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et dans la position commune pour l’après 2015 sur les Objectifs du Développement Durable (ODD).
Cependant, la vision panafricaine de développement reste celle d’une Afrique intégrée, prospère et paisible aspirant à l’émergence conduite par ses propres citoyens, en amont, et incarnant une force dynamique sur la scène mondiale, en aval.
Quant aux spécialistes africains des finances, ils ont recommandé une fédération monétaire, gage d’une économie africaine efficiente. Parce qu’actuellement, 36 monnaies existent en Afrique, un facteur sûr d’immobilisme. Car il faut toujours se tourner vers des devises fortes dans les échanges entre les pays africains, et entre l’Afrique et le reste du monde. AMBALU/Cp

 

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