La coopération Suisse en action. RDC : l’UNIKIN et l’UPN bénéficient de laboratoires Hi-Tech

Mardi 21 juin 2016 - 09:23
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L’Université  de Genève a offert deux laboratoires à deux universités de la Ville-Province de  Kinshasa. Il s’agit de l’Université de Kinshasa –Unikin- et de l’Université Pédagogique Nationale –UPN-. Ces deux hauts lieux de la science ont reçu chacune, un laboratoire d’analyse  bactériologique d’eau et de contrôle des aliments.  Ces laboratoires constituent,  désormais,  des lieux de pratique et  d’apprentissage qui permettront aux chercheurs d’approfondir leurs connaissances  et aux étudiants,  de concilier les théories et   la pratique. La Coopération Suisse, initiatrice  de cette bonne action, veut ainsi  renforcer les capacités de doctorants  ainsi que  d’autres chercheurs en Sciences de l’Environnement.  De ce fait, le Programme de Renforcement des Capacités de l’Enseignement  et de la Recherche  en Sciences de l’Environnement (PRCERSE) qui réunit  en son sein,  l’Unikin, l’Upn et l’Université de Genève, a organisé un séminaire de présentation des recherches des apprenants masters et doctorants, le  samedi 18 juin dernier, sur la colline inspirée, à la Faculté des  Sciences, dans la salle B1. Etudiants et enseignants y ont pris part active  en vue de s’informer des enjeux environnementaux de l’heure. «Résistance aux antimicrobiens et contamination des animaux».  Tel était le thème central qui a cristallisé les échanges au cours de  cette réunion scientifique.  Ladite coopération vise le renforcement des capacités dans le domaine de l’enseignement et des  recherches  en sciences de l’environnement. Pour le moment, la collaboration est financée par le fonds national Suisse,  avec l’appui de  son Ambassade en République Démocratique du Congo. A en croire  le Professeur John Poté, cette coopération a commencé depuis longtemps. Mais,  officiellement,  elle  a vu le  jour en 2011. Ils fluidifient aussi le déplacement des enseignants pour la Suisse où ils subissent des coachings à  brève échéance.  Cette coopération avec les Universités congolaises et la coopération Suisse permet aux scientifiques de ces deux pays  de se côtoyer à travers des colloques etc. A titre illustratif,  le professeur Amandine Laffite a ciblé  la RDC comme site de ses recherches. En outre,  elle renforce les capacités dans le domaine analytique, et initie à la manipulation de  nouveaux matériels de pointe. Formation continue interdisciplinaire Par l’entremise du professeur John Poté, l’UNIGE a démontré l’importance que revêt    la formation de l’esprit dans son combat consistant à  pérenniser les nouvelles technologies dont ont bénéficié les établissements susmentionnés. « La contribution de l’Université de Genève, c’est le renforcement des capacités. Nous ne sommes pas à Kinshasa pour appliquer immédiatement les technologies suisses,  ici.  Mais,  plutôt, de  les adapter dans le contexte du pays et former les congolais à les manipuler,  eux-mêmes, sans toutefois recourir à l’extérieur», a-t-il souligné. Dans sa lutte pour la sauvegarde de la maison  commune de tous les humains qu’est la terre, la Coopération Suisse peaufine des stratégies assez efficaces en perspective de  l’avenir du développement durable en RDC. D’où, la nécessité s’impose,  pour  elle, de  procéder à des formations continues en faveur des acteurs environnementaux et du public concerné. C’est dans ce cadre qu’un séminaire a été organisé à l’Unikin, au cours duquel, doctorants de l’Unikin et de l’Upn, sont intervenus  autour du thème : «Résistance aux antimicrobiens et contamination des animaux. Les tenants de la formation y étaient tous présents : Edmond Phuku Phuati (Doyen à l’Unikin), Josué Mubedi Ilunga (Doyen à l’Upn), Walter Wildi (Représentant de l’UNIGE) et Vicky Elongo (Coordonateur du PRECESE) et le Professeur Crispin Mulaji. Trois sessions successives, alors riches en thèmes, ont ébloui  les participants. A titre non exhaustif, il peut être cité : la gestion de déchets urbains,  miniers et la bio-remédiation ; les affluents  hospitaliers comme principales sources de contamination des rivières de la ville de Kinshasa ; évaluation de la qualité des eaux de rivières en utilisant les approches physico-chimiques et la bactériologique : cas de la rivière N’djili; détermination de l’accumulation des métaux lourds dans quelques poissons du Fleuve Congo et l’évaluation de leur impact dans la santé humaine ; la gestion de l’eau et de déchets urbains dans le contexte du développement durable : cas de la ville de Kikwit etc.  En effet, les récipiendaires doctorants ont, dans un langage aussi lucide, tenté d’apporter  assez de  lumière à chaque sujet. Le séminaire s’est déroulé en deux phases : la partie théorique et pratique. Chaque participant, en  commençant, évidemment,  par les organisateurs, était comblé. La coopération Suisse, par le soutien de l’ambassadeur Christian Gobet, en séjour à Kinshasa,  y a mis du sérieux.  Elle réitère, toutefois,  sa disponibilité à rendre à la RDC,  son expertise et espère que les personnes formées seront à même de faire d’autres disciples. Aubin Kandembi