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L’Université de Genève a offert deux laboratoires à deux universités de la Ville-Province de Kinshasa. Il s’agit de l’Université de Kinshasa –Unikin- et de l’Université Pédagogique Nationale –UPN-. Ces deux hauts lieux de la science ont reçu chacune, un laboratoire d’analyse bactériologique d’eau et de contrôle des aliments. Ces laboratoires constituent, désormais, des lieux de pratique et d’apprentissage qui permettront aux chercheurs d’approfondir leurs connaissances et aux étudiants, de concilier les théories et la pratique. La Coopération Suisse, initiatrice de cette bonne action, veut ainsi renforcer les capacités de doctorants ainsi que d’autres chercheurs en Sciences de l’Environnement. De ce fait, le Programme de Renforcement des Capacités de l’Enseignement et de la Recherche en Sciences de l’Environnement (PRCERSE) qui réunit en son sein, l’Unikin, l’Upn et l’Université de Genève, a organisé un séminaire de présentation des recherches des apprenants masters et doctorants, le samedi 18 juin dernier, sur la colline inspirée, à la Faculté des Sciences, dans la salle B1. Etudiants et enseignants y ont pris part active en vue de s’informer des enjeux environnementaux de l’heure.
«Résistance aux antimicrobiens et contamination des animaux». Tel était le thème central qui a cristallisé les échanges au cours de cette réunion scientifique. Ladite coopération vise le renforcement des capacités dans le domaine de l’enseignement et des recherches en sciences de l’environnement. Pour le moment, la collaboration est financée par le fonds national Suisse, avec l’appui de son Ambassade en République Démocratique du Congo. A en croire le Professeur John Poté, cette coopération a commencé depuis longtemps. Mais, officiellement, elle a vu le jour en 2011. Ils fluidifient aussi le déplacement des enseignants pour la Suisse où ils subissent des coachings à brève échéance. Cette coopération avec les Universités congolaises et la coopération Suisse permet aux scientifiques de ces deux pays de se côtoyer à travers des colloques etc. A titre illustratif, le professeur Amandine Laffite a ciblé la RDC comme site de ses recherches. En outre, elle renforce les capacités dans le domaine analytique, et initie à la manipulation de nouveaux matériels de pointe.
Formation continue interdisciplinaire
Par l’entremise du professeur John Poté, l’UNIGE a démontré l’importance que revêt la formation de l’esprit dans son combat consistant à pérenniser les nouvelles technologies dont ont bénéficié les établissements susmentionnés. « La contribution de l’Université de Genève, c’est le renforcement des capacités. Nous ne sommes pas à Kinshasa pour appliquer immédiatement les technologies suisses, ici. Mais, plutôt, de les adapter dans le contexte du pays et former les congolais à les manipuler, eux-mêmes, sans toutefois recourir à l’extérieur», a-t-il souligné.
Dans sa lutte pour la sauvegarde de la maison commune de tous les humains qu’est la terre, la Coopération Suisse peaufine des stratégies assez efficaces en perspective de l’avenir du développement durable en RDC. D’où, la nécessité s’impose, pour elle, de procéder à des formations continues en faveur des acteurs environnementaux et du public concerné. C’est dans ce cadre qu’un séminaire a été organisé à l’Unikin, au cours duquel, doctorants de l’Unikin et de l’Upn, sont intervenus autour du thème : «Résistance aux antimicrobiens et contamination des animaux. Les tenants de la formation y étaient tous présents : Edmond Phuku Phuati (Doyen à l’Unikin), Josué Mubedi Ilunga (Doyen à l’Upn), Walter Wildi (Représentant de l’UNIGE) et Vicky Elongo (Coordonateur du PRECESE) et le Professeur Crispin Mulaji. Trois sessions successives, alors riches en thèmes, ont ébloui les participants. A titre non exhaustif, il peut être cité : la gestion de déchets urbains, miniers et la bio-remédiation ; les affluents hospitaliers comme principales sources de contamination des rivières de la ville de Kinshasa ; évaluation de la qualité des eaux de rivières en utilisant les approches physico-chimiques et la bactériologique : cas de la rivière N’djili; détermination de l’accumulation des métaux lourds dans quelques poissons du Fleuve Congo et l’évaluation de leur impact dans la santé humaine ; la gestion de l’eau et de déchets urbains dans le contexte du développement durable : cas de la ville de Kikwit etc. En effet, les récipiendaires doctorants ont, dans un langage aussi lucide, tenté d’apporter assez de lumière à chaque sujet. Le séminaire s’est déroulé en deux phases : la partie théorique et pratique. Chaque participant, en commençant, évidemment, par les organisateurs, était comblé.
La coopération Suisse, par le soutien de l’ambassadeur Christian Gobet, en séjour à Kinshasa, y a mis du sérieux. Elle réitère, toutefois, sa disponibilité à rendre à la RDC, son expertise et espère que les personnes formées seront à même de faire d’autres disciples.
Aubin Kandembi