La Dynamique dit non à la violation de la Constitution

Mercredi 23 mars 2016 - 12:05

La Dynamique s’insurge contre la requête en interprétation de la Constitution introduite par la CENI auprès de la Cour Constitutionnelle, plus précisément au sujet de l’extension du délai constitutionnel d’organisation de l’élection présidentielle. Pour les acteurs de cette plate-forme de l’opposition, cette démarche vise à concrétiser le glissement tant redouté.

Dans une déclaration lue hier mardi 22 mars 2016 par sa modératrice, Tatcher Lusamba, la Dynamique pointe un doit accusateur sur le pouvoir en place qui s’érige, selon elle, en  obstacle principal à la démocratie en RDC.

Se référant aux dernières déclarations de quelques caciques de la Majorité, Tatcher Lusamba dénonce les velléités de cette famille politique de vouloir prolonger, en violation de la Constitution, le mandat du Chef de l’Etat actuellement en fonctions.

Elle a déploré le fait que le pouvoir en place fait la sourde d’oreille aux sonnettes d’alarme lui envoyées au travers des déclarations, communiqués, messages, prises de position et conseils avisés de la Dynamique, de la CENCO, de la Société civile ainsi que des partenaires internationaux sur le respect de la Constitution ,
gage de la stabilité et de la paix au pays.

« Quelle imposture, quant on sait que la CENI qui relève l’Assemblée Nationale ne peut pas saisir la Cour Constitutionnelle pour une quelconque interprétation de la Constitution », s’est exclamée Tatcher Lusamba, avant de rappeler que les  membres de la Cour Constitutionnelle sont tenus par le devoir de réserve, conformément à
l’article 29 de la Constitution.

Selon la Dynamique de l’Opposition, le pouvoir en place a décidé, par l’introduction des requêtes en interprétation à la Cour Constitutionnelle, de congédier purement et simplement le souverain primaire, en lui arrachant son pouvoir sacré de choisir le président de la République dans le délai constitutionnel.

Pour ce regroupement politique, la démarche de la CENI est une déclaration de guerre contre le peuple congolais qui aspire à l’alternance au sommet de l’Etat. D’où son appel au peuple congolais à la vigilance et à la résistance pour protéger la Constitution contre toute atteinte à ses articles verrouillés.

Eric Wemba