La Fondation Elizabeth Glaser sensibilise les mamans de Limete sur le Sida pédiatrique

Mercredi 20 avril 2016 - 10:31
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En étroite collaboration avec l’ONG « Amour du Prochain », la Fondation Elizabeth Glaser pour la lutte contre le Sida pédiatrique (EGPAF) a sensibilisé, vendredi 15 avril 2016, au siège du Centre Médical « Amour du Prochain », situé au n° 11 de l’avenue Lac Ntumba, quartier Yaoundé, dans la commune de Limete, les mamans de cette
commune industrielle, sur la Prévention de la Transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant (PTME).

L’orateur du jour, Dr Tomi Tshikandu Madimbu, a commencé  son exposé par la « Prévention » comme pilier de lutte contre le VIH/SIDA. La Prévention, a-t-il indiqué, comporte 4 méthodes   résumées en 4 premières lettres de l’alphabet, à savoir : A comme Abstinence sexuelle, B comme Bonne fidélité, C comme Condom et D comme Dépistage.

En cas de grossesse, Dr Tomi Tshikandu recommande au couple de se rendre dans une formation médicale crédible, afin de connaître leur état sérologique. Ce dépistage volontaire permettra surtout à la femme enceinte, en cas d’infection, d’être immédiatement prise en charge, afin de ne pas contaminer son bébé.

De la transmission du virus de la mère à l’enfant

Dans le sein de sa maman, a indiqué l’orateur, tout fœtus est protégé par le Placenta. Celui-ci établit une zone tampon entre la maman et son bébé.

Organe protecteur du fœtus, le placenta peut être lui-même  objet des attaques de certaines maladies comme la malaria de type plasmodium. Les microbes de celle-ci peuvent s’accrocher aux membranes du placenta et les détruire. D’où la nécessité pour toute femme enceinte de suivre la Consultation Pré-Natale (CPN) et de se référer toujours à une formation médicale, en cas de fièvre.

En plus de la malaria plasmodium, le placenta peut être mis en mal par une grossesse à longue durée (dépassant la période normale de neuf mois), de même que par des coups de poing et/ou des pieds au niveau du ventre, lors d’une bagarre avec son mari, son amant ou quelqu’un d’autre.

En outre, la transmission du virus du VIH/SIDA de la mère à l’enfant intervient  le plus souvent lors de l’accouchement. Sans protection et tous les orifices ouverts, le nouveau-né est infecté par les secrétions de sa maman (séropositive) au moment de sa sortie, ou encore lors de la coupure du cordon ombilical.

Ainsi, l’orateur a-t-il  invité les mamans au dépistage volontaire. Car, une femme prise en charge lors de sa grossesse présente moins de danger pour son bébé. Le traitement des ARV auquel elle sera soumise
réduira considérablement sa charge virale  tout en renforçant  ses anticorps. Par ailleurs, au moment de son accouchement, le corps médical prendra toutes les précautions d’usage pour ne pas infecter le
bébé.

Leadership mondial dans la lutte contre le Sida
pédiatrique
Pour rappel, l’EGPAF incarne le leadership mondial dans la lutte
contre le VIH/SIDA pédiatrique. A travers ses services et programmes,
elle a touché plus de 20 millions de femmes pour prévenir la
transmission du VIH à leurs bébés. Elle est présente dans 15 pays et
appuie plus de 7.000 sites à travers le monde. En RDC, l’appui de la
Fondation s’étend actuellement sur 398 formations sanitaires situées
dans 72 zones de santé, à travers plusieurs provinces. Elle demeure la
première organisation internationale qui a introduit les services
adéquats de la PTME en RDC, en 2001.
Comme une mère se bat sans relâche pour son enfant, la fondation
continue et continuera, rassure-ton à l’EGPAF, à se battre ensemble
avec le gouvernement de la RDC, les bailleurs des fonds, les
structures sanitaires, les organisations communautaires et d’autres
partenaires de mise en œuvre des activités liées au VIH/SIDA pour
faire en sorte : chaque mère séropositive en RDC puisse donner
naissance à un enfant séronégatif ; chaque mère séropositive reste en
vie, en bonne santé et capable de s’occuper de son enfant séronégatif
; les communautés de la RDC aient accès aux services de santé de
qualité qui les sauvent et relèvent le niveau de leur vie ».
Du 1er mars 2001 au 30 juin 2015, EGPAF a appuyé 413 structures
sanitaires et fait dépister au VIH, à travers les structures
sanitaires appuyées, 780.028 femmes enceintes. 622.366 femmes
enceintes ont bénéficié des services PTME. Bien plus, la fondation a
fait éviter 2.417 cas d’infections pédiatriques ; elle a enrôlé au
traitement des antirétroviraux 15.729 adultes et 1.219 enfants.
Michel  LUKA

 

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