Après plusieurs mois de rupture, la coopération militaire entre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo(Monusco) et les Forces Armées de la RDC(FARDC) a repris.
Elle s’inscrit principalement dans le cadre des opérations militaire contre les combattants des Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda(FDLR). Pour l’instance onusienne, le moment est venu pour chaque partie de mettre un peu d’eau dans le vin.
Mais une mise au point faite par le ministre Congolais de la Communication et des Médias, Lambert Mende, vient relancer la polémique entre Kinshasa et son partenaire des nations unies.
Pour couper court à la polémique, la Monusco a tenu à porter certaines précisions concernant les opérations entre les groupes armés dans l’Est de la RDC.
Dans un communiqué, elle se félicite de l’opportunité d’un partenariat renforcé avec le gouvernement pour relever ensemble les défis sécuritaires auxquels le pays continu à faire face dans sa partie Est.
» Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a la responsabilité souveraine et première de la protection de ses citoyens. La Monusco est prête à soutenir le gouvernement dans ces efforts, conformément à son mandat de protection des populations civiles.
A cet égard, elle se félicite de l’acceptation par le gouvernement de la proposition de reprendre les opérations offensives coordonnées, laquelle proposition a abouti le 28 janvier 2016 à un accord de coopération militaire entre les deux parties « , explique la Monusco dans un communiqué distribué aux journalistes le mercredi.
En ce qui concerne la coopération militaire avec les FARDC, la Monusco indique dans son communiqué qu’elle est confiante du fait des mesures mises en place avec Kinshasa pour atténuer les risques et favoriser un suivi approprié, en vue de permettre que les opérations soutenues par la mission onusienne contre les groupes armés dont les FDLR et ADF ainsi que d’autres groupes armés soient menées en conformité avec la politique de respect des droits de l’homme des nations Unies.
Menaces contre les populations civiles
La reprise de la coopération militaire entre Kinshasa et la Monusco est une bonne chose étant donné que la mission Onusienne dispose d’une cartographie et des sites où sont cantonnés les combattants FDLR dont le nombre est estimé à plus de 1000 hommes.
Pour l’heure, les FDLR restent toujours une menace pour les populations vivant dans les territoires de Rutshuru, Lubero et Walikale, leurs zones de concentration actuelle.
Les attaques meurtrières de Miriki sont une preuve que les combattants Hutus rwandais demeurent une menace pour la population civile.
Pour rappel, la Monusco avait suspendu début février 2014 sa coopération dans la traque des FDLR à cause de la présence dans la chaîne de commandement de deux généraux congolais soupçonnés de graves violations des droits de l’homme.
Il s’agit de Bruno Mandevu et Sikabwe Fall dont les troupes qu’ils commandaient dans le Haut Uélé dans les traques de la LRA ont été accusées d’avoir commis de viol et de meurtre sur les populations civiles.
En visite en RDC, l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, avait plusieurs fois appelé à « la reprise rapide de la coopération entre les FARDC et la Monusco » dans les opérations militaires contre les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Par Godé Kalonji