Après sa requête du 24 décembre 2014 adressée au Chef de l’Etat en vue de solliciter l’audit des gouverneurs de provinces, la PPK (Participation Populaire Kinoise) revient à la charge en réclamant la revisitation de la gestion des mandataires des entreprises publiques. Dans une note datée du mardi 06 janvier 2015 et envoyée au premier d’entre les Congolais, le Coordonnateur national de ce parti de l’Opposition, l’Apôtre Thierry Bongo soupçonne les intéressés de mauvaise utilisation de fonds. Dans le souci de tirer les choses au clair, il propose au Chef de l’Etat de requérir le concours des services compétents (Cour des Comptes, Conseil Supérieur du Portefeuille, Inspection Générale des Finances, Parquet Général de la République, Agence Nationale des Renseignements, etc).
« Certes, cette requête est fondée sur le fait que bon nombre de ces mandataires se sont, depuis, lancés dans les affaires dont la source de financement provient de leurs entreprises respectives et qu’il y a des arriérés de salaires des travailleurs, accumulés pendant des mois au sein de beaucoup de ces sociétés », lit-on.
La PPK rappelle que dans son message à la Nation délivré le 15 décembre 2014 devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président de la République avait promis de faire de l’année 2015 celle de l’amélioration du bien-être social de tous les Congolais. Par conséquent, un tel objectif ne peut être atteint s’il n’y a pas de transparence dans les finances des entités politico-administratives telles que les provinces et des unités de production de l’Etat que sont les entreprises du Portefeuille.
La PPK se dit fort préoccupée par des villas qui poussent comme des champignons à Kinshasa comme en provinces et dont les propriétaires se recrutent parmi les mandataires publics, dont l’origine de l’enrichissement subit exige d’être connue. Paradoxalement, pendant que des immeubles sortent du sol un peu partout dans les grandes villes de l’ensemble du pays, les caisses de la plupart d’entreprises publiques sonnent creux. Cadres et agents créateurs des richesses broient du noir. Quant au Trésor public, il se trouve souvent confronté, en fin d’exercice budgétaire, à des bilans déficitaires, lesquels empêchent congolais l’Etat de réunir les moyens de sa politique.
En attendant que la Présidence de la République donne suite au dossier de l’audit des Gouverneurs en sa possession depuis deux semaines, la PPK a déposé des copies de sa demande d’audit des mandataires publics à la Primature, à la Cour Suprême de Justice, au Parquet Général de la République, à la DGM, à la Monusco, à l’Ambassade de France, à l’Ambassade de Grande-Bretagne, à l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne, à l’Ambassade de Belgique, à l’Ambassade d’Angola, etc. Kimp.