La question relative aux rapports de vacances éludée !

Jeudi 17 mars 2016 - 11:29

Quelle place occupe le vécu quotidien des électeurs du pays dans le cœur de leurs élus ?

La session parlementaire de mars a démarré mardi dernier au Palais du peuple, marquée par des discours prononcés respectivement par le Président du Sénat Léon Kengo wa Dondo et le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku.

Si le discours de Kengo a tourné essentiellement autour du caractère sacré de la Constitution et l’obligation pour chacun de se conformer à elle, celui de Minaku a porté sur des questions électorales spécifiques qui occuperont les députés nationaux au cours de la présente session parlementaire !

Comme on a pu le constater en écoutant les deux discours, tout a été évoqué, excepté l’éternelle question de rapport de vacances parlementaires qui semble avoir été le cadet de soucis de deux chambres du parlement national !

Un débat sur les vacances parlementaires

Il y a lieu de rappeler que les vacances parlementaires sont destinées à rapprocher les élus de leurs électeurs de manière à susciter un dialogue sincère et utile autour du vécu et des aspirations quotidiens de ces derniers, quitte à leur trouver des solutions auprès du gouvernement.

Or, les populations du pays ont d’énormes problèmes qui ne peuvent pas attendre les solutions du gouvernement qui arrivent toujours tardivement à cause de longues procédures à suivre à travers les rouages de l’Etat !

Il est donc souvent indispensable qu’une formule d’urgence soit trouvée pour que les populations dans les besoins soient servies sans plus attendre.

De ce point de vue les vacances parlementaires deviennent une nécessité vitale pour établir le pont entre les populations à aider et l’Etat dispensateur de l’aide attendue par ces dernières !

Dans ce cas on peut se demander comment la bonne information sur les besoins réels des populations peut parvenir au gouvernement qui représente l’Etat si les élus ne s’interposent pas entre les deux réalités face à la lourdeur de la machine gouvernementale qui ne peut être partout et sans plus tarder.

Il faut que le parlement ouvre un débat sur les vacances parlementaires qui viennent de se terminer car les populations concernées ont droit de savoir qu’elles ont été écoutées par leurs élus et dans quelle mesure ces dernières continueraient à leur faire confiance à l’avenir !

Par Kambale Mutogherwa