Lancement officiel du projet de stabilisation de l’est de la RDC pour la paix

Vendredi 26 septembre 2014 - 11:50

L’auditorium du Fleuve Congo Hôtel a servi de cadre hier jeudi 25 septembre 2014 au lancement officiel du Projet pour la stabilisation de l’Est de la RDC pour la paix » STEP » en sigle. D’un montant global de 79,1 millions de dollars, ce projet touche 3 provinces de l’Est de la République à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et la Province Orientale spécialement les districts de l’Ituri, du Bas-Uélé et du Haut-Uélé.  

Pour marquer d’une pierre blanche le début de ce projet qui a pour objectif d’améliorer l’accès aux infrastructures socioéconomiques et aux moyens de subsistance des communautés vulnérables des provinces concernées des nombreux responsables politiques de ces provinces ont fait le déplacement du Fleuve Congo Hôtel. Ainsi, dans la salle, on a noté la présence très remarquée de nombreux officiels des provinces de l’Est sans oublier le vice-ministre des Finances, représentant son titulaire empêché, de M. l’abbé Malu Malu, du ministre Jean-Chrysostome Vahamwiti de l’Agriculture, des gouverneurs du Nord et Sud-Kivu, des députés et sénateurs et du coordonnateur du Fonds social de la République Ruphin Bo-Elongo etc.

Dans son mot de circonstance Mme Maurizia Tovo, chargée du Projet à la Banque mondiale, représentant le directeur des opérations Eustache Ouayoro empêché, est revenue sur la célérité avec laquelle le projet a démarré et dont le lancement officiel intervient alors que plusieurs réalisations portent déjà la marque du STEP sur terrain. Elle a profité de cette tribune pour remercier la Monusco, les autorités provinciales et tous ceux qui ont travaillé pour la matérialisation de ce projet qui va dans le sens d’une stabilisation durable de l’Est de la RDC. Quant au coordonnateur du projet STEP, Ruphin Bo-Elongo, il a rappelé à l’assistance que le Fonds social de la République démocratique du Congo (FSRDC) est chargé de la mise en oeuvre du projet.

Le lancement du projet, dira-t-il, a été précédé par la vulgarisation et la sensibilisation des parties prenantes en vue de leur adhésion au projet. Dans son mot, ce dernier s’est appesanti sur 3 axes à savoir : le contexte du projet, les objectifs de développement du projet et enfin l’arrangement institutionnel. Pour lui, le projet STEP est une réponse aux divers problèmes qui se posent dans cette partie de la République après plus de 3 décennies de guerre à répétition qui ont généré une instabilité devenue structurelle. Au final plus de 5 millions de morts, plus de 2 millions cinq cent mille déplacés et une vulnérabilité endémique pour une grande partie de la population. Ce projet vient donc relayer les efforts de stabilisation du gouvernement (Projet STAREC) et vise entre autres l’augmentation de la production agricole, la réduction des déficits qui contribuent à la fragilité de l’Est de la RDC, la réduction des conflits et la promotion de la coexistence pacifique sans oublier l’amélioration du cadre de vie. Le projet STEP, dira le coordonnateur Ruphin Bo-Elongo s’articule autour de trois composantes à savoir : Composante 1 : Appui aux communautés d’un montant de 31 millions de dollars, la composante 2 : Moyens de substance et création d’emplois (31 millions USD) avec deux sous-projets : le programme de travaux publics à haute intensité de main d’oeuvre (19 millions) USD et des sous-projets de chaînes de valeur agricoles (12 millions USD). La troisième composante : Renforcement des capacités (17,1 millions USD). Démarrée le 8 septembre 2014, le STEP prendra fin le 30 juin 2018. Procédant au lancement officiel du Projet STEP, le vice-ministre des finances a formulé l’espoir que les jours qui viennent, les houes et les machettes vont remplacer les kalachnikovs et les AK 47, que les tomates, les ananas vont remplacer les grenades.