L’APRÈS-MESSAGE

Mercredi 16 décembre 2015 - 06:07

Le Raïs a parlé. Il a réitéré son offre de Dialogue et a , une fois de plus , lancé un appel à tous ceux qui hésitent encore à venir sous l’arbre à palabre. La main du Président demeure tendue. Les anti-dialogue vont- ils la saisir ? C’est le véritable enjeu de l’après-adresse présidentielle. Car, la nécessaire inclusion politique du Dialogue passe notamment par la présence de l’Opposition. En particulier, celle qui représente des segments importants de l’opinion et qui pose problème.
L’exercice est loin d’être une sinécure. Une quasi-gageure même. Des opposants ayant choisi de préempter 2016. Du point de vue de nombre d’acteurs politiques de l’Opposition et leurs alliés nichés dans la nébuleuse « Société civile » , la priorité n’est pas tant la tenue des élections. Sinon, on s’y préparerait déjà. C’est plutôt vendanger 2016 en faisant l’impasse sur le Dialogue. Question de ne pas créer les conditions d’une éventuelle légitimation du pouvoir en place à la fin du mandat. Une recette déjà appliquée sous Mobutu. De bonne guerre ? En tout cas, dela stratégie politique
" Postures négativistes ", déplore Joseph Kabila. Pour le coup, le chef de l’Etat n’a pas forcément tort. N’empêche. Au seuil du compte à rebours, la politique devient plus que jamais une affaire de rapports de force. L’Opposition traditionnelle qui n’a grand-chose en commun que l’anti-kabilisme n’ignore pas que sans elle, le Dialogue n’est plus tout à fait dialogue. Elle a donc beau jeu de monter les enchères ou carrément de jouer l’obstruction. Quitte à faire passer le temps.
Au Raïs et à tous les pro Dialogue de " sortir de sentiers battus " afin de contourner l’obstacle. Ce qui ne serait pas gagné d’avance. Là aussi, c’est une question de rapports de forces.José NAWEJ