L’ASADHO fustige l’enlèvement et la détention illégale de 26 Congolais à la prison militaire de Ndolo

Lundi 22 juin 2015 - 13:15

Parmi les expulsés de Brazzaville

Dans un communiqué, l’Association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) fustige l’enlèvement et la détention illégale de près de 26 Congolais, ressortissants de la province de l’Equateur, expulsés de Brazzaville, à la prison militaire de Ndolo.

D’après l’ongdh, ces compatriotes ont été enlevés le 14 mai 2014 par les éléments de la police du site de Maluku où ils attendaient d’être embarqués pour leur province d’origine. Les malheureux ont été conduits au cachot de la base de la police de Maluku où ils seront gardés durant trois jours, avant d’être transférés au cachot du camp Kokolo, sur ordre du colonel Sangwa.

Accusés tantôt d’appartenir du mouvement Enyele, au groupe du général Munene ou d’être proches de Jean-Pierre Bemba, ces personnes ont passé 21 jours au Camp Kokolo, avant d’être transférés au cachot de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), à coté de la Primature, où ils ont été gardés au secret durant 10 mois, regrette l’ASADHO.

L’ASADHO déplore la manière dont ces 26 Congolais ont été torturés et poussés à avouer avoir été recrutés à partir de Brazzaville dans le but de renverser le régime de Kinshasa, alors qu’ils sont rentés au pays suite à l’opération » Mbata ya Mukolo « , initiée par les autorités du Congo d’en face.

L’ongdh regrette que ces gens, soient privés jusque là de leur droit de se défendre en justice. C’est ainsi que l’ASADHO exhorte le ministre de la Justice et Droits humains à mettre fin à tout acte de nature à porter atteinte aux droits reconnus à ces Congolais par les lois de la République.

Me Alexis Thambwe Mwamba est prié de veiller à ce que les éléments de la police, des FARDC et des services de renseignement ne soient pas instrumentalisés par les hommes politiques contre les ressortissants de l’Equateur.

Par GKM