L’assemblée nationale de la RDC a protesté contre ce qu’elle appelle ingérence des élus belges dans les affaires intérieures d’un autre Etat. Après une rencontre avec l’ambassadeur de Belgique en poste à Kinshasa, le bureau Minaku a dénoncé les pratiques néocoloniales mais sans le dire ouvertement. La résolution prise le 21 juillet dernier par la chambre des représentants belges demandant à leur gouvernement de geler l’aide bilatérale si les autorités congolaises n’organisaient pas les élections dans le délai constitutionnel, a poussé les parlementaires congolais à hausser le ton contre l’ancienne métropole. En attendant la vraie réplique qui viendra à la rentrée parlementaire de septembre, les élus congolais ont désapprouvé la démarche belge. Après avoir pris connaissance de la teneur de cette résolution, le Bureau de l’assemblée nationale du Congo-Kinshasa a rappelé le principe universel de non-ingérence cristallisé par la résolution 2625 de l’assemblée générale des Nations Unies relative aux principes de droit international touchant les relations amicales et la coopération entre états conformément à la Charte des Nations Unies qui énonce notamment, en son point relatif au devoir de ne pas intervenir dans les affaires relevant de la compétence nationale d’un Etat. Partant de ce principe, aucun Etat ou groupe d’états n’a le droit d’intervenir directement ou indirectement pour quelques raisons que ce soient, dans les affaires intérieures d’un autre Etat. Au sujet de cette sanction à caractère économique envisagée par les élus belges, il est clairement dit qu’aucun Etat ne peut appliquer, ni encourager l’usage des mesures économiques, politiques ou de toute autre nature pour contraindre un Etat à subordonner l’exercice de ses droits souverains et pour obtenir de lui les avantages de quelque ordre que ce soit. Pour marquer son indignation, le Bureau Minaku ajoute que le Protocole de partenariat liant la Chambre des représentants et l’assemblée nationale de la RDC, commande davantage des consultations avant toute prise de position pouvant concerner l’une ou l’autre partie. Ainsi, le Bureau de l’assemblée nationale du Congo-Kinshasa appelle les élus belges à respecter le dit protocole en procédant d’abord aux consultations susmentionnées mais s’interroge, cependant, sur la conformité de cette action des allégations portées par la résolution en rapport avec le principe de non ingérence.