Le Comité international de la croix rouge (CICR) a, dans un communiqué publié mercredi 4 mai, annoncé la suspension de tous ses «déplacements dans la province du Nord-Kivu» jusqu’à nouvel ordre. Une décision motivée par l’enlèvement de ses trois collaborateurs mardi dernier dans le même territoire, indique le communiqué.
Le CICR, qui déplore ces enlèvements, appelle les ravisseurs à libérer immédiatement et sans conditions ses collaborateurs sains et saufs.
Joint par Radio Okapi, la déléguée en communication du CICR au Nord-Kivu, Elisabeth Cloutier, condamne un acte qui prive les populations démunies de l’assistance des humanitaires.
«On comprend que les conséquences de tels actes, comme cet enlèvement, constituent non seulement une atteinte à la sécurité des travailleurs humanitaires mais privent aussi de manière durable les populations déjà durement affétées d’une assistance dont elles ont désespérément besoin » a-t-elle déclaré.
Les trois collaborateurs du CICR au Nord-Kivu s’étaient rendus à Rutshuru dans le cadre d’une mission humanitaire d’assistance aux populations victimes de conflit. Ils étaient chargés de la distribution de nourriture et des biens essentiels destinés à environ huit mille nécessiteux dans la région, a précisé Elisabeth Cloutier.
Les autorités provinciales, qui condamnent ces enlèvements, ont promis de tout mettre en œuvre pour anéantir les groupes armés à la base de l’insécurité.
Les humanitaires sont depuis le début de l’année 2016 victimes des kidnappings au Nord-Kivu.
En mars dernier, trois humanitaires de l’organisation internationale Save the children avaient été enlevés en territoire de Lubero. Dans le Masisi, médecins sans frontières a même suspendu pendant quelques mois ses activités, à cause de l’insécurité.