Le commissaire provincial exhorte les conducteurs au respect du code de la route

Mardi 20 octobre 2015 - 09:24

Le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, a présidé hier lundi 19 octobre 2015, une parade à l’état-major PCR Kin-Ouest sur le  boulevard du 30 Juin. Au menu de cette causerie morale, le patron de la police de la capitale a épinglé en premier lieu, les antivaleurs qui sont chaque jour, servies à l’opinion publique. Des chauffeurs qui roulent impunément sur les dalles bordant de deux côtés le boulevard du 30 juin, enfreignent volontairement le code de la route et désobéissent sans gêne aux injonctions des agents qualifiés. Véritables dangers publics sur les voies publiques, ces milliers de chauffeurs disposent des vrais faux permis de conduire obtenus sans passer par une auto-école, ni par un examen théorique sur le code de la route, et pratique sur les réflexes d’un bon conducteur.

          Il a stigmatisé d’autre part, la tendance à la corruption qui se généralise dans les ronds-points et à laquelle s’adonnent les conducteurs violateurs du code de la route et dépourvus des documents de bord, dont le permis de conduire.

Pour le commissaire provincial de la police, le nombre élevé d’accidents est imputable à ces conducteurs que l’on devrait non seulement sensibiliser sur leurs responsabilités sur nos routes, mais aussi recycler, afin de lutter efficacement contre les incidents et accidents provoqués par les chauffeurs impénitents.

En attendant que soit lancée la campagne de sensibilisation, et soit élaboré le programme de recyclage, il a annoncé la mise en œuvre des mesures répressives contre les véhicules qui menacent d’écroulement les dalles en béton. Il a exhibé un matériel acquis pour ce faire. Il s’agit de chevaux de frise et de herses capables de dégonfler les pneus de véhicules conduits par des chauffeurs irresponsables.

Avec cet équipement, l’entêtement des chauffeurs et leur fuite au moment des interpellations par des agents qualifiés, appartiendraient désormais au passé.

Le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa a fustigé ensuite les mauvais comportements des usagers de la route, notamment les piétons qui traversent les chaussées sans tenir compte de l’intensité du trafic routier, ni de la priorité des autres usagers, ni de la régulation de la circulation routière par des agents qualifiés. Leur comportement, a-t-il fait observer, provoque nombre d’accidents dont ils sont souvent victimes.

Et le patron de la police de la capitale n’a pas manqué de déplorer et de condamner énergiquement l’attitude belliqueuse et le comportement tracassier de certains éléments de la Police de circulation routière. Des scènes révoltantes comme arracher le volant aux chauffeurs, démonter les plaques des bus de transport en commun, se bagarrer avec les conducteurs ou donner des coups de matraque sur des véhicules ou casser les feux clignotants sont à bannir.

Des sanctions positives et négatives pour encourager ou punir

A ceux-là, il leur a fait comprendre qu’ils doivent refléter l’image de la capitale et de sa police. Des cas de tracasseries policières n’honorent pas le travail important qu’ils réalisent pour décongestionner les bouchons et dégager les embouteillages. Les autorités politiques apprécient les missions de la PCR bien exécutées, raison pour laquelle elles tiennent à ce que ces missions soient poursuivies. Il en est de même pour le passage, en toute sécurité, des piétons, surtout des écoliers qui courent sur la chaussée, les femmes et les personnes avec handicap qui traversent impudemment les artères ceinturant les principaux marchés de Kinshasa.

Dans un rappel de trois types de missions de la PCR, le commissaire provincial de la police a fait la distinction entre les missions ordinaires, telles que réglementer la circulation routière aux carrefours, les missions extraordinaires exécutées sur réquisition des autorités publiques et les missions spéciales en appui aux autres forces de l’ordre et autres services de l’Etat ( Sonas, DGRK) . C’était une façon de mettre un accent particulier sur le travail que doivent réaliser au quotidien les éléments de la PCR sur les voies publiques.

Il les a enjoints à adopter un comportement exemplaire qui redonnerait à la police, sa fierté. Car, c’est en tracassant les diplomates que l’on ternit davantage son image de marque. Il a alors insisté sur un comportement irréprochable.

Dans sa vision, l’heure de la sanction a sonné. Il a promis de distribuer aussi bien des sanctions positives que négatives. C’est dans ce cadre qu’il a récompensé un élément de la PCR qui s’est distingué par son comportement exemplaire. Ce policier a reçu à titre de cadeau, un poste téléviseur avec écran plat.

Par contre, un autre élément de la PCR dévoilé à ses collègues, a été épinglé pour s’être disputé le volant avec un chauffeur désobéissant aux injonctions de l’agent qualifié. La scène, a laissé entendre un autre policier, a été filmée à partir d’un téléphone portable. Comme sanction, il a été écarté des rangs des unités de la PCR.

La sévérité à son égard a refroidi l’enthousiasme de ses collègues qui ont regretté la mesure rigoureuse prise contre lui.

J.R.T.