Pour permettre à sa famille et au pays de jouir des œuvres de l’artiste
Il a incarné la « Rumba congolaise », après Grand Kallé et Tabu Ley Rochereau.
Papa Wemba, décédé inopinément le 24 avril dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire, alors qu’il se produisait, avec son groupe Viva la Musica, pour le compte de FEMUA, lègue dernière lui, une « immense richesse culturelle ».
Certains de ses proches et chroniqueurs de musique parlent de plus 200 chansons à succès réalisées pendant plus de 46 ans de carrière musicale.
Ces œuvres musicales, de haute facture, doivent être bien conservées et protégées conformément aux normes requises de protection de droits d’auteur afin de permettre notamment à sa famille de bénéficier du travail de l’artiste.
C’est dans ce cadre qu’un plaidoyer a été lancé sur les droits d’auteur de ce « rois de la Rumba congolaise ».
Le député national Alexis Mutanda, président directeur-général des entreprises de presse La Tempête des Tropiques, CNTV et Trinitas-FM, paraissant et émettant à partir de Kinshasa, a été le premier à lancer ce plaidoyer, surtout quand on sait que cette question de droits d’auteur a toujours posé problème en RD Congo.
Il faut relever que, Papa Wemba a longtemps été associé à la défunte Société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs (Soneca) avant de s’affilier à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) , une société française, alors qu’il avait choisi la France comme son deuxième pays de résidence.
Dans le cadre de ce plaidoyer, le ministère congolais de la Culture et des Arts est invité à prendre des dispositions avec toutes ces sociétés de droits d’auteur afin que les œuvres de Papa Wemba soient bien protégées et que les dividendes reviennent chaque fois à la famille de l’illustre disparu.
Outre ce répertoire fourni de plus de 200 chansons, « M’Zee Fula Ngenge » a eu encadré plusieurs musiciens devenus aussi des grands noms de la musique congolaise comme le feu King Kester Emeneya, Koffi Olomide, Reddy Amisi, et autres. Il a donc beaucoup contribué dans l’évolution de la musique congolaise.
C’est ainsi, pour de nombreux férus de la bonne musique, les œuvres de Papa Wemba doivent bénéficier aussi au pays.
Par ailleurs, Papa Wemba a été le seul musicien congolais à disposer de trois groupes, « Viva la Musica » de Kinshasa, qui en une certaine période est appelé Nouvelle Ecrita, « Viva la Musica » de Paris et un dernier groupe qui permettait à Papa Wemba de produire « la world music », dans le cadre de sa carrière internationale.
Aussi, Papa Wemba a été le meilleur interprète, selon les déclarations de nombreux spécialistes de la musique. Il est toujours intervenu avec brio dans les albums de plusieurs autres artistes musiciens de la RD Congo et des autres pays.
Sur le plan international, son featuring avec Peter Gabriel a été reconnu comme le plus grand dans sa carrière.
Tout comme, il a fait plusieurs albums avec Koffi Olomide, dont le tout dernier a été l’album « Wake up ».
Des spécialistes citent son featuring avec JB Mpiana dans la chanson « Cavalier solitaire », produit dans l’album « feux de l’amour » comme le meilleur réalisé avec un artiste-musicien congolais.
Par LKT