Le ministre Félix Kabange promet d’éradiquer la tuberculose dans les prisons

Lundi 30 mars 2015 - 12:06

Le ministre de la Santé publique a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires à l’éradication de la tuberculose dans les endroits où elle continuer de sévir avec acuité, notamment dans toutes les prisons de la RDC. Le Dr Félix Kabange Numbi a fait cette promesse au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK/Makala). C’était à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, commémorée le 24 mars de chaque année.

Il a ensuite salué la décision du vice-ministre de la Justice, garde des sceaux et droits humains, Mboso Kodia Pwanga, de désengorger ces maisons carcérales, avant de relever l’importance de cette journée placée sous le thème « poursuivre la tuberculose et mettre fin à cette maladie », et celle de la lutte contre la tuberculose à travers le monde et la RDC.

Eriger une zone de santé au sein de la prison centrale

Selon le ministre de la Santé, la lutte contre cette maladie nécessite aussi d’ériger une zone de santé au sein de la prison centrale, de fournir des moyens pour faciliter le transfert des malades et faire de cette zone de santé « un centre de santé de référence », comme souhaité par le directeur chef de la Prison centrale de Makala, le lieutenant colonel Thaddée Kabisa Eminenkos.

Premier intervenant lors de cette cérémonie, le vice-ministre de la Justice, garde des sceaux et droits humains a rappelé l’instruction de sa hiérarchie faite à tous les procureurs généraux de proposer la libération conditionnelle des prisonniers dont la maladie est attestée par un médecin, en plus de ceux qui ont déjà consommé le quart de leur peine. Mboso Kodia Pwanga a inauguré le centre hospitalier da Prison centrale de Makala et remis des denrées alimentaires aux détenus.

Dans son mot de circonstance, le directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) a déploré l’augmentation des cas des tuberculeux enregistrés et évalué à 113.884 en 2013 et à 116.336 en 2014. Il a expliqué Cette augmentation par le fait que des foyers importants, tels que les prisons et certains villages éloignés des centres de santé ne sont pas toujours atteints. Puis, le directeur du Programme a appelé les prisonniers à se faire dépister et à convaincre leurs codétenus à se faire dépister. Enfin, il a expliqué la façon dont la tuberculose évolue chez l’être humain, en insistant sur les signes cliniques, le traitement et la prévention.

Pour sa part, le représentant a.i. de l’OMS, Dr Deo Nshimirimana, a salué l’engagement du gouvernement dans la lutte contre la tuberculose à travers la récente investigation de l’épidémie dans ha prison centrale de Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, sans oublier les progrès réalisés par le PNLT dans l’atteinte des objectifs fixés par l’OMS et les partenaires. Les médecins présents sur lieu de la cérémonie ont procédé aux consultations gratuites.

Après la Prison centrale de Makala, le ministre de la Santé publique s’est rendu à la Prison de Ndolo, toujours dans la ville de Kinshasa, où le ministre provincial de la Santé, Vital Kabwiku, présidait la cérémonie. Il était aidé du directeur adjoint du Programme national de lutte contre la tuberculose, Serge Bisuta. Tous trois ont consulté gratuitement les détenus militaires.

Cérémonie dans les installations du PNLT

Une autre cérémonie a eu lieu dans les installations du PNLT sis avenue Kabinda à Lingwala, une commune de la ville de Kinshasa. C’était à l’initiative du Service de mobilisation sociale de ce Programme de la Ligue nationale anti tuberculose et anti lèpre et du Club des Amis Damien. Cette cérémonie a été marquée par d’autres activités de sensibilisation, à savoir des saynètes et de la musique.

La musique a été exécutée par l’artiste-musicien Joyce Diena, désigné « ambassadeur de la lutte contre la tuberculose » à l’étape de la Prison centrale de Makala, où il a commencé à jouer. La JMT 2015 a été également célébrée dans les autres centres carcéraux situés dans les provinces de la RD Congo. Cette préférence a été dictée par le fait que les prisonniers vivent dans une proximité qui en fait des viviers de la maladie.

Par Marcel Tshishiku