Le nouveau visage de la lutte contre les violences sexuelles en RDC présenté à Tokyo

Mardi 8 septembre 2015 - 15:02

Le Représentant Personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, Mme Jeanine Mabunda Lioko, a participé à la deuxième édition de l’Assemblée Mondiale des Femmes World Assembly for Women «WAW ! Tokyo 2015 » plus particulièrement au Panel de haut niveau sur le thème « Femmes et consolidation de la paix ».

A cette occasion, elle a partagé l’expérience de la RDC dans la lutte contre les violences sexuelles en montrant que le viol en RDC a pour origine ou départ les guerres à l’Est de la RDC ce sont les femmes qui ont payé le lourd tribut dans ces conflits. Mais, en choisissant la voie de la paix plutôt que les armes, la RDC est en train de réaliser des progrès mesurables vers l’atteinte de l’objectif de l’éradication des violences sexuelles liées au conflit. Le rapport des Nations Unies avait souligné que le nombre de viols attribués aux hommes armés en RDC a baissé de plus de 33% entre 2013 et 2014.

Ensuite, l’envoyé du Président Kabila a partagé avec les participants à ce panel de haut niveau les initiatives mises en œuvres pour revaloriser les femmes victimes de viol afin que la femme congolaise ne soit plus une femme « à genoux », mais une femme « débout ». Il s’agit de la mise en place du numéro d’appel d’urgence pour la dénonciation des cas de viol en novembre 2014 de la campagne d’affichage « Brisez le silence n lancée en mars 2015 qui a permis de mettre fin au tabou et au silence entourant les crimes de viol de la mise en place en octobre 204 d’un comité scientifique sur le devoir de mémoire et le lancement en juin 2015 de la sensibilisation sur le devoir de mémoire à Bukavu qui est une autre forme de prévention qui encourage la reconnaissance des torts causés aux victimes mais également la réconciliation communautaire pour consolider la paix en RDC du lancement en février2015 du partenariat avec l’INPP pour assurer des formations des survivantes d’abus qui aboutissent à l‘auto- emploi et garantissent l‘autonomisation de victimes en leur redonnant leur dignité et en leur permettant de jouer un rôle important dans le développement de leurs communautés. Au mois de juin 2015 la première expérience pilote de formation a été lancée dans le territoire de KIBUMBA (Nord Kivu); de la collaboration avec certaines ONG pour la prise en charge judiciaire et psychologique des victimes des violences sexuelles.

Par VERON KONGO