Le plaidoyer pro-congolais de la Diaspora de Serge Welo devant le CNDH

Mardi 1 mars 2016 - 09:36
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Secret de polichinelle, les congolais de l'Étranger (CDE) ne jouissent pas de la plénitude des droits leurs reconnus par la Constitution. Ils sont l'objet de discrimination et des tracasseries de tous genres dans leur pays d'origine la RDC. Cette situation a poussé l'un des portes-paroles de la diaspora congolaise, Serge Welo, président de la Diaspora congolaise fédérée pour la cohésion nationale (DCFC), a faire un plaidoyer auprès de différentes autorités congolaises. Le premier a l'avoir reçu est le président de la CNDH (commission nationale des droits humains), Mwamba Mushikonke. La rencontre a eu lieu hier lundi 29 février au cabinet du président de la CNDH. Serge Welo, coordonnateur de la DCFC, a demandé que les CDE (congolais de l'Étranger) soient respectés dans leur pays d'origine car n'étant pas des congolais de seconde zone. Il exige donc du respect par l'État de cette communauté particulière. Dans son plaidoyer pro Diaspora, Serge Welo a démontré comment les droits humains des CDE sont bafoués dans leur propre pays. Il s'agit notamment des tracasseries aux frontières, particulièrement à l'aéroport de Ndjili. Là-bas, ils sont souvent dépouillés de leurs biens à tel point qu'ils en gardent un souvenir amer. Un autre droit des CDE qui n'est pas respecté c'est le droit de vote. Alors que ce droit constitutionnel leur est garanti, il est mis en cause par certains politiciens qui pensent que sa matérialisation risque de retarder la présidentielle de 2016. Welo, député national injustement invalidé, a demandé à son interlocuteur de veiller à la protection du droit de vote des CDE. Un autre droit important pour lequel Welo n'a pas manqué de solliciter le soutien du président de la CNDH, c'est l'irrevocabilité de la nationale congolaise. C'est une injustice que de perdre la nationalité congolaise parce que pour une raison ou une autre on acquiert celle d'un pays étranger. C'est une grande frustration pour les CDE selon Welo que de perdre sa nationalité d'origine. Il a rappelé à Mwamba Mushikonke la promesse faite par Aubin Minaku à la Diaspora, président de l'assemblée nationale, lors de son passage à Ottawa au Canada, que pendant son mandat il rendra effectif l'irrevocabilité de la nationalité congolaise. C'est- à- dire la double nationalité ne posera plus problème aux CDE. Cette promesse attend d'être tenue. Un autre problème qui rend les congolais de l'Étranger amères, c'est le rejet presque systématique de leurs demandes d'asile par l'administration congolaise. Les amalgames tendant à considérer que tous les CDE sont des «combattants violents» a aussi été évoqué par le coordonnateur Welo. Mais Serge Welo est aussi conscient que si les autorités nationales ne l'écoutent pas, il peut utiliser l'arme économique pour faire pression. Nul n'ignore que beaucoup des familles congolaises survivent grâce aux dons provenant des CDE. Imaginer un instant si la Diaspora retient ses flux monétaires jusqu'à ce qu'elle soit entendue. On peut craindre l'émeute. Auprès de la CNDH, Welo dit avoir trouvé une oreille attentive. Le président de cette institution d'appui à la démocratie a dit que son mandat couvre notamment les droits des congolais de l'étranger où qu'ils se trouvent. Pour rappel, DCFC milite en faveur des CDE pour la suppression des visas de séjours, les facilités administratives, consulaires, douanières et fiscales. Ceci notamment pour promouvoir les investissements.