Le PPRD continue à se déchirer : Un proche de Moïse Katumbi aux arrêts

Mercredi 31 décembre 2014 - 11:49

En partance pour Paris, il a été empêché et conduit au Parquet général de la République.

Dans un communiqué, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) fait état des menaces et intimidations dont font l’objet actuellement plusieurs personnes qui s’opposent à la révision constitutionnelle en RDC. C’est le cas de Vano Kalembe Kiboko, ancien député et président de l’association socio-culturelle Lwanzo Lwa Mikuba qui, après qu’il ait été empêché le 28 décembre 2014 par la Direction Générale de Migration (DGM) de voyager pour Paris avec son épouse et ses deux enfants, a été arrêté le lundi 29 décembre 2014 dans le parking de la DGM par plusieurs policiers avant d’être acheminé au Parquet Général de la République (PGR) où il a été entendu pour avoir fait une déclaration, dans les médias de Lubumbashi, par laquelle. Il s’est opposé à la révision constitutionnelle devant permettre au Président Joseph KABANGE de briguer un troisième mandat.

Selon Acaj, il est aussi reproché à Vano Kiboko le fait d’avoir dit soutenir la candidature du Gouverneur de province du Katanga, Moïse Katumbi, à l’élection présidentielle de 2016.
Nous avons reçu plusieurs doléances des membres des partis politiques tant de la majorité présidentielle que de l’opposition politique ainsi que des organisations de la société civile faisant l’objet des menaces et/ou des intimidations des services de sécurité dont l’Agence Nationale de renseignement (ANR) à cause de leur opposition à toute, révision constitutionnelle notamment de l’article 220 qui limite à deux le mandat du Président de la République, a déclaré Me Georges Kapiamba “, Président de I’ACAJ.
C’est ainsi que I’ACAJ demande au Président Joseph KABILA à faire cesser des menaces et intimidations contre ceux qui s’opposent à la révision de la constitution.

Nous condamnons fermement ces actes et demandons au Président Joseph Kabila à les faire cesser, car contraires aux articles 23 et 30 qui garantissent à tout citoyen la liberté d’expression et d’opinion, et la liberté de circulation “, a-t-il ajouté.
Les arrestations et limitations des libertés relèvent d’une culture rétrograde et opportuniste, créée et entretenue de toutes pièces. On pourrait tous contribuer à instaurer des mœurs politiques qui correspondent aux critères de civilisation moderne, celle qui justifie l’indépendance du pays et sa gouvernance par ses fils. Il faut donc regretter que certaines victimes d’aujourd’hui aient entretenu le culte de la personnalité, la pensée unique et l’intolérance. Ils auraient pu récolter autre chose que ce qu’ils ont semé », dit un avocat bien connu dans le milieu des défenseurs des droits de l’homme.

Vivement sa relaxation

L’ACAJ dénonce l’arrestation et la détention de Vano Kiboko par le Procureur Général de la République. Elle exige sa libération sans condition et une enquête indépendante afin d’identifier les auteurs et commanditaires de ces violations des droits de l’homme.
L’ACAJ craint que ces menaces et intimidations, dirigées contre des citoyens à cause de leurs opinions, fassent partie d’une politique systématique visant l’instauration d’un régime dictatorial en RDC qui est pourtant contraire aux valeurs des droits de l’homme.

La Justice instrumentalisée

L’arrestation et l’audition de Vano Kalembe Kiboko sont fondamentalement illégales. La justice ne doit pas être instrumentalisée dans, une société démocratique pour intimider ceux qui expriment librement légitimement leurs opinions sur la conduite des affaires publiques, les échéances électorales ou contredisent les points de vue du gouvernement “ e déclaré Me Didier Kalemba, chargé de protection à l’ACAJ.
L’ACAJ recommande vivement à tous les partis politiques et aux membres des organisations de la société civile à poursuivre avec fermeté, et par tous les moyens de droit, la protection des valeurs des droits de l’homme et de démocratie garanties par la constitution et principalement l’article 220 qui garanti l’indépendance de la justice et la limite à deux du mandat du Président de la République.
GODE KALONJI MUKENDI