Le principe d’une transition se confirme

Mercredi 31 août 2016 - 10:50

Ce n’est pas sorti de la bouche de n’importe qui, c’est un des fidèles lieutenants de Kamerhe qui a jeté le pavé dans la marre.

Baudouin Mayo a révélé que son parti n’est pas opposé au principe d’une transition après le 19 décembre. Le Dialogue va justement s’occuper de la question, une fois qu’il sera clairement établi que la présidentielle est impossible à tenir cette année.

 

Le détour pris ne vaut vraiment plus la peine, car tout le monde sait qu’il est absolument impossible d’obtenir l’alternance par les urnes cette année.

Moralité : les opposants participants aux travaux du Comité préparatoire préparent l’opinion à accepter le principe d’une transition.

 

Washington

L’Unc, comme ses pairs qui se sont signalés à Béatrice Hôtel, était parmi les plus intransigeants sur le respect des délais constitutionnels, vient de rendre le tablier.

Optant pour une approche plus réaliste de la crise congolaise.

Des sources prétendent que ce serait là les résultats de la médiation Sassou. Justement, après avoir fait le tour de Oyo, une partie de l’Opposition Rdcongolaise a arrondi les angles.

 

Rappelons, à toutes fins utiles que l’homme fort d’Oyo s’est engagé dans la crise congolaise à la demande expresse de Washington. C’est le Secrétaire d’Etat John Kerry, en personne,’ qui avait appelé Sassou sur son portable, lui demandant de les aider à démêler l’écheveau de la crise congolaise.

 

Bort, mauvais côté

D’autre part, l’on a senti une terrible évolution dans les prises de position américaine concernant le dossier congolais. L’intraitable Tom Perriello disait qu’il était urgent de trouver un compromis dans la crise congolaise, c’est tout un message. Ajouté à cela la déclaration d’un expert américain qui a accepté le principe du glissement, pourvu qu’on en limite sensiblement le délai, tout devient clair.

 

Comme nous l’avions révélé dans une de nos éditions la semaine dernière, la Communauté internationale est en quête d’un compromis acceptable, endossé par l’Union africaine, l’Union européenne et les USA, que l’on va se charger d’opposer à toutes les parties par la suite.

 

Il est vrai que la recherche d’une plus grande inclusivité avant le 1er septembre entre dans le cadre des tentatives de dernière chance.

A tous les acteurs de comprendre que la volte-face américaine est à prendre avec tout le sérieux du monde. Il serait donc plus souhaitable pour les uns et les autres de prendre le train avant que son itinéraire ne devienne une affaire opposable à tous.

 

Ceux qui rêvent de la grande confrontation doivent vite désarmer. Le Congo n’est pas le Burundi. Jamais la Communauté internationale, les USA en tête, ne permettra le moindre embrasement.

En politique, plus que dans tout autre domaine de la vie, savoir lire, et interpréter à temps les signes est d’une importance capitale. Il permet de se tenir du bon ou du mauvais côté de l’histoire.

Par LP