Cela n’aura échappé à personne. Dans sa virée katangaise, le chef de l’Etat avait à ses côtés son Premier ministre. Les deux têtes de l’Exécutif national au même moment pendant plus de trois jours à deux mille kilomètres de Kinshasa. C’est suffisamment rare pour être souligné. Comme souvent en politique, seule la fin justifie les moyens, c’est peut-être à l’aune de l’enjeu de ce séjour présidentiel dans le Katanga que l’on pourrait avoir le " pourquoi du comment ".
Cette énième présence de Joseph Kabila aura été placée sous le signe des inaugurations et pose de première pierre tous azimuts. Tour de contrôle pour Loano, locomotives pour la SNCC, pont sur le Lualaba, autoroute Lubumbashi -Kasumbalesa. Une séquence " Kabila bâtisseur " qui a commencé à Kinshasa avec le relooking de l’aéroport de N’Djili, la construction, Place Royal, de l’Hôtel du Gouvernement … Le Raïs aurait voulu la jouer collectif en se déplaçant jusqu’à Lubumbashi avec le chef du gouvernement qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
En tout cas, l’image que le tandem de l’Exécutif a donnée, aura été celle d’un Président qui associe son Premier ministre à la success story. Car, on imagine mal que pour un séjour présidentiel de plusieurs jours loin de la capitale, Matata Ponyo ait pris l’initiative d’être aux côtés du Président.
Ce que l’on peut, en revanche, subodorer, c’est que le Raïs comme concepteur, inspirateur ait donné toute sa place à celui qui est chargé de mettre en œuvre sa vision. On est là dans l’un des fondamentaux du régime semi-présidentiel, façon Vème République française excepté le cas de figure "cohabitation " .
Si tel est le cas, Matata Ponyo a toutes les raisons du monde de boire du petit lait. Lui, à Kinshasa comme à l’intérieur du pays, s’est impliqué pour obtenir le résultat. Et en politique comme en sport, on est jugé au résultat. José NAWEJ
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