Les populations de Ndjili Kilambu sollicitent l’implication du gouverneur Kimbuta

Mercredi 1 juillet 2015 - 13:22

Les populations du quartier Ndjili-Kilambu sur la route menant vers CECOMAF, sont en train d’implorer la magnanimité du gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, afin d’autoriser l’Association pour la Reconstruction et le développement (ARD/ONG), de procéder au développement de ce coin de la capitale, en vue de son désenclavement, à travers la réhabilitation non seulement du tronçon CECOMAF-NDjili Brasserie long de 15 Km, mais aussi à la desserte en eau pour plusieurs besoins.

Au cours d’une visite guidée organisée le week-end dernier, les habitants de ce coin perdu de la capitale demandent au gouverneur Kimbuta, d’accepter de nouer ce partenariat que lui offre l’ARD, en vue de leur donner l’occasion de reprendre leurs activités, et de vivre réellement comme des milliers d’autres Kinois.

Le Responsable de la ferme Bula-Bula rencontré au cours de cette visite guidée, a des larmes aux yeux pour son élevage qui n’existe plus que de nom, à cause de la défectuosité de la route. Sa ferme dit-il, existe depuis 1996. A l‘époque, elle contribuait à nourrir la ville-province de Kinshasa. Ses produits étaient écoulés également en France. Mais à ce jour, les bêtes ont difficile à s’abreuver et sont exposées à la mort.

Il dit avoir adhéré au projet de l’ARD, qui selon lui, est susceptible de permettre même aux mamans maraîchères, d’écouler facilement les produits de leurs plantations dans les différents marchés de la capitale.

De son côté, le frère Michel Ngila, Missionnaire Obla de Marie Immaculée affecté dans ce coin depuis plusieurs années, a réagi presque de la même manière que son prédécesseur. Appelé affectueusement par les populations environnantes « Sango Mbokatier » (Traduction : missionnaire villageois) à cause de sa proximité avec elles, Michel Ngila explique que la population de Ndjili Kilambu se bat pour obtenir son désenclavement. Dans sa majorité éleveurs et cultivateurs, cette population a même institué une Coordination de désastre pour impliquer les autorités de la ville-province de Kinshasa, de leur venir en aide.

Bouée de sauvetage

Plusieurs correspondances ont été adressées à ce sujet, mais il n’y a eu aucune suite. La présence de l’ONG Association pour la Reconstruction et le Développement paraît donc comme une bouée de sauvetage. Car dit-il comment quelqu’un qui habite la commune de Maluku doit dépenser 1.000FC pour atteindre le centre-ville ; alors que celui qui habite Kitimi doit débourser 4.000FC ? “ Cela n’est autre que la résultante de manque de route “, dit-il, invitant les autorités de la ville-province de Kinshasa, de collaborer étroitement avec l’ARD, en vue d’aider les agriculteurs et les éleveurs de Ndjili Kilambu, à sortir de leur bourbier.

Selon M. François Kalwele Vula, président de l’ARD, cette ONG qui ne fait pas de la politique, veut apporter sa petite pierre à l’édification de la RDC, que le Chef de l’Etat Joseph Kabila souhaite émergent d’ici à l’an 2030. Raison pour laquelle l’ARD a-t-elle décidée de s’impliquer dans le social de la population, souci qui a toujours animé le Président de la république. Fort de tout cela, elle sollicite l’intervention personnelle du gouverneur André Kimbuta, afin que cette partie du district de la Tshangu soit désenclavée.

A savoir

Pour rappel, c’est depuis quelque temps que l’ARD a sollicité un partenariat public-privé avec le gouvernement provincial de la ville-province de Kinshasa, en vue de l’entretien de la route CECOMAF à Ndjili, sur le tronçon partant du boulevard André Kimbuta en passant par le quartier 7 et 6 dans la commune de Ndjili et le quartier Ndjili Brasserie jusqu’à son croisement avec la route Kimwenza-gare, longue de près de 15Km. L’un des soucis de l’ARD, est l’amélioration des conditions de vie de la population vivant dans les milieux semi-urbaines.

Dans ce partenariat, la participation de l’autorité urbaine sera axée sur les différentes autorisations tandis que l’ARD apportera des matériels neufs et matériaux de construction dont 20 camions de 30 tonnes, 2 pelles chargeuses, 2 pelles excavatrices, 2 bulldozers.
En outre, l’ARD dispose d’une concession foncière où est située un dépôt-vente des caillasses et moellons en provenance de la cité de Kasangulu et d’où seront tirés la terre jaune et les matériaux de découverture, en l’occurrence les débris de la roche. Elle dispose également d’une personnalité juridique et d’un crtij.cat d’enregistrement délivrés respectivement par les Ministères de la Justice et Grade des Sceaux et du Plan.

Des projets ambitieux

Dans ses projets, l’ARD est en train de construire une école professionnelle et technique pour l’apprentissage et l’utilisation des machines, en vue du transfert des compétences à la main-d’œuvre locale. Pour ce faire, l’ARD travaille avec un bailleur de fonds Chinois qui a bien voulu procurer des engins à crédit à cette association. D’où la présence de cette école de formation pour le transfert des compétences, qui sera réalisé par près de 17 formateurs chinois. Il existe aussi un projet de construction d’un internant pour tous ceux qui voudront apprendre sur place, pendant six mois. Cette école assurera une formation mixte alliant théorie et pratique.

Rappelons que le site de l’ARD est capable de fabriquer 500 tonnes de concassage par jour. Pour ce faire, il dispose d’une citerne de gasoil d’une capacité de 20,000 litres, 2 groupes électrogènes d’une capacité de 400 KVA chacun, susceptibles d’alimenter également tous les environs, ainsi qu’un magasin des pièces de rechange.

En ce qui concerne l’eau, il y a existe une motopompe qui disponibilise l’eau, afin de servir tous ceux qui disposent des unités de production ainsi que les maraîchères et tous les autres communs de mortel. Cette eau sera mise à la disposition de la population, juste à l’entrée du site de l’ARD. Mais hélas, tous ces projets ambitieux attendent des autorisations du gouverneur de la ville-province de Kinshasa.

A noter aussi cette route une fois réhabilitée, desservira les communes Mont-Ngafula, Ndjili, Kimbanseke et Nsele.

Par José Wakadila