L’hôtel de ville de Kinshasa s’enfonce dans l’inconstitutionnalité

Lundi 12 octobre 2015 - 11:21

L’hôtel de ville de Kinshasa à travers sa Commission permanente sur la publicité extérieure (CPPE) s’enfonce dans l’inconstitutionnalité. Cette fameuse commission dirigée par le directeur de cabinet du Gouverneur de la ville province de Kinshasa, André Kimbuta, continue de piétiner les lois du pays. Déterminée à réduire au silence Publi Inter Africa, la plus grande société congolaise spécialisée dans l’affichage publicitaire, elle s’illustre par son entêtement dans le refus de respecter les lois de là République en posant des actes inciviques. Le dernier en date est la vente des notes de perception pour le paiement de taxes administratives à cette société, une première dans l’histoire de la fiscalité en République Démocratique du Congo car, ces notes ont remises gratuitement aux entreprises pour leur permettre de payer les taxes dans des banques.

 

Poursuivant leur démarche infernale et antipatriotique visant à réduire au silence Publi Inter Africa, pour la simple raison que ce fleuron de la publicité fait peur de par son sérieux et son efficacité, les hommes forts de l’hôtel de ville de Kinshasa lui ont, sous le couvert de la CPPE, empêché littéralement de s’acquitter des taxes dues à l’Etat en refusant durant plusieurs mois, de lui délivrer les notes de perception.

 

Par conséquent, la somme la somme de 15 000 dollars (Quinze mille dollars américains) déposée à la banque TMB par cette Société pour la provision taxes d’affichages et d’implantation en date 1er février 2014 lui a été remboursée.

 

Des mois entiers se sont écoulés avant que les notes de perception ne lui soient vendues en un prix outrancier de 75 dollars (septante cinq dollars américains) la facture comme en témoignent celles numérotées 464 et 476 publiées,en fac simulé. Il a fallu plusieurs centaines de dollars aux responsables de Publi Inter Africa pour acquérir ces notes de perception délivrées à partir du 12 septembre 2015 alors que de nombreux responsables d’autres sociétés évoluant dans ce secteur ne déposent aucune soute.

 

Question, pourquoi la commission dirigée par l’un de proches d’André Kimbuta continue-t-elle de mener la vie dure à une société reconnue officiellement et employant plusieurs personnes ? Pour bon nombre de connaisseurs de ce dossier, il est clairement établi qu’en muselant Publi Inter Africa, les barons de l’hôtel de ville de Kinshasa cachés derrière la CCPE cherchent à le remplacer par des petites agences d’affichage publicitaire alimentées par leurs proches. A ce sujet, l’on apprend des sources internes au Gouvernement provincial de Kinshasa que certains sites arrachés de force à Publi Inter Africa au nom de l’opération d’assainissement de la ville auraient été attribués à une agence appartenant au DIRCAB de celui qui se fait appelé «1er  citoyen de la ville ».

Visiblement, certains proches d’André Kimbuta à l’instar du Président de la commission permanente sur la publicité extérieure auraient élargi ce concept jusqu’à considérer leur mentor comme le 1er citoyen de la République, oubliant que même le Président de la République, Joseph Kabila ne s’est jamais donné le luxe de violer la constitution comme ils le font. Au contraire, le Chef de l’Etat en sa qualité de garant de la nation et de la constitution a toujours respecté la constitution et ne s’est pas retenu d’écarter de son entourage, certains de ses proches qui ont ouvertement marché à l’encontre de lois du pays.

 

Pourquoi André Kimbuta ne demande-t-il pas à ses proches de mettre fin à l’écharnement contre Pubil Inter Africa ? Voila une question qui reste sans réponse. à ce jour mais, son silence laisse à penser qu’il cautionne ces actes car, « qui ne dit mot consent », dit-on.

 

Rappel des faits

 

L’agence Publi Inter Africa est l’une des rares entreprises congolaises spécialisées dans l’affichage publicitaire. Elle s’acquitte honorablement des obligations fiscales et emploie plusieurs personnes depuis plus de 50 ans à Kinshasa et dans d’autres villes. Mais depuis plus d’un an, la plus part de ses panneaux ont été progressivement enlevés des artères de la capitale congolaise par l’hôtel de ville de Kinshasa officiellement au nom de l’opération d’assainissement dans le domaine de l’affichage.

 

Cette opération s’est révélée être une manoeuvre de certains locataires de l’hôtel de ville de Kinshasa visant à réduire au silence cette société et à la remplacer par des petites agences dépendantes de leurs proches. Ils ont pour ce faire, démoli plusieurs centaines de ses panneaux et attribué certains de ses sites à des petites agences concurrentes. Les dégâts causés à cette société par l’opération d’assainissement sont évalués à plus 3 7.71 000 dollars (Trois millions sept cent septante et un mille dollars américains) sans compter le traumatisme permanent de ses responsables. Même l’intervention du Vice-premier ministre chargé de l’intérieur et sécurité, Evariste Boshab n’a pas réussi à freiner cette vague de punition injuste infligée à une société qui fait la fierté du pays.

 

Alors que ces démolitions continuent jusque à ce jour, la commission permanente sur la publicité extérieure a accusé Publi Inter Africa de ne pas honorer ses taxes d’exploitation tout en refusant de lui délivrer les notes de perception. Lorsqu’il plut aux proches d’André Kimbuta de leur délivrer les dites notes de perception, ils les leur ont vendu, violant ainsi la législation congolaise en la matière. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Retrouvez dans nos éditions prochaines, la suite de cette affaire qui jette du discrédit sur l’hôtel de ville de Kinshasa.

 

Par CN