LISANGA BONGANGA INVITE LE G7 À S’ALIGNER DERRIÈRE TSHISEKEDI

Mardi 20 octobre 2015 - 06:06

Le Front populaire contre la révision constitutionnelle " a accueilli avec satisfaction, mais aussi avec plus grande prudence ", l’adhésion du G7 à l’Opposition politique. " Ce ralliement, si tardif soit-il, nous nous devons de le reconnaître qu’il s’est fait sur des points névralgiques, à savoir le respect de la Constitution et des délais constitutionnels ", a déclaré son modérateur Lisanga Bonganga lors d’une déclaration à la presse. Le coordonnateur de cette structure invite toutes les forces politiques, y compris le G7, à se mobiliser autour d’Etienne Tshisekedi de l’UDPS pour un dialogue sous la médiation internationale.

Cette plate-forme, en première ligne pour le respect de la Constitution et contre le glissement, " se réjouit de voir son combat récompensé aujourd’hui par cette prise de position politique du G7 ". 
Le Front populaire souhaite ainsi la bienvenue au G7 dans la grande famille de l’Opposition politique et lui demande " de tenir bon dans ce combat pour l’alternance démocratique ". 
" C’est donc dans la vérité que nous accueillons le G7 et que nous lui disons, avec sincérité, qu’il porte encore les linges sales, ceux d’une famille politique qui a fait tant de tort au peuple congolais ".

MESSAGE DE TSHISEKEDI

Pour Lisanga Bonganga, "le G7 devra s’aligner résolument derrière Etienne Tshisekedi, le seul et unique leader de l’Opposition politique ". " Ce sera la preuve de bonne foi pour le G7, coupé définitivement du cordon ombilical de la MP, son ancienne maison ", se réjouit Lisanga Bonganga. 
"Le Front populaire prend l’engagement d’identifier les autres forces politiques acquises au changement pour qu’on se retrouve ensemble autour du président Tshisekedi y compris le G7 qui vient d’adhérer à l’opposition, pour qu’ensemble nous puissions faire avancer le pays vers le dialogue prôné par le président Tshisekedi avec la médiation internationale", a déclaré Lisanga Bonganga. 
L’objectif, selon lui, est que la passation du pouvoir se déroule de façon pacifique et en toute sérénité et que le délai constitutionnel soit respecté.
L’occasion a été donc donné au Front populaire de répondre oui et présent " à l’appel renouvelé du président Etienne Tshisekedi", message publié le 9 octobre " pour un large rassemblement de toutes les forces acquises au changement démocratique ". " L’heure est venue pour nous de commencer à identifier, sur des bases claires et saines, toutes les forces politiques et sociales qui mettent au cœur de leur combat politique l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé, le respect de la Constitution ainsi que le transfert pacifique du pouvoir, dans le respect de l’expression de notre peuple", a martelé Lisanga Bonganga.

PLAINTE CONTRE LA CENI

Lisanga Bonganga rappelle que les candidats aux élections provinciales suivant le calendrier de la CENI, avaient déposé leur dossier de candidature et s’étaient acquitté de tous les frais y relatifs en vue des scrutins qui devaient se tenir le 25 octobre dernier. 
" Ce qui est troublant dans ce dossier si crucial et sensible, c’est le comportement malveillant et irrespectueux des dirigeants d’un pouvoir organisateur qui refuse de communiquer ", a constaté Lisanga avant de reconnaître qu’ " aujourd’hui la CENI n’a même pas daigné présenter ses excuses aux partis politiques pour n’avoir pas respecté son engagement ". 
Le Front populaire ayant présenté ses candidats à ces élections, " se considère aujourd’hui lésé dans ce dossier qui ressemble fort bien à l’opération Bindo de triste mémoire ". En conséquence, le Front populaire, qui s’est constitué partie civile, " a chargé son panel d’avocats de déposer une plainte au Parquet général de la République contre la CENI pour abus de confiance et escroquerie en bande organisée ". 
" En agissant de la sorte, la CENI n’est pas un pouvoir qui organise les élections, mais plutôt un pouvoir qui désorganise les élections. A tous points de vue, la CENI apparaît comme un agent déstabilisateur de notre champ politique et constitutionnel ".

REMPLACER MALUMALU AU PLUS VITE
En outre, le Front populaire se félicite de la démission de l’Abbé Apollinaire Malumalu et demande à l’Eglise catholique, de réitérer son choix sur son candidat laïc et ce, par souci de célérité dans le processus. "Nous voyons ce qui se passe à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avec le départ du président Malumalu. C’est maintenant le moment de demander à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et à l’Eglise catholique, s’ils ont confiance en leur candidat, un Laïc en la personne de Botolo, on prendra ce candidat on le mettra à la disposition de la Société civile et l’affaire sera terminée", a conclu Lisanga Bonganga. R. MABANDU