Le glissement serait-il le soubassement de l’action de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ? En tout cas, le bureau de la Céni ne cesse de multiplier des préalables à la tenue d’élections en 2016. Pourtant, à peine investi à la présidence de la Céni, Corneille Nangaa a déclaré que « 2016 sera une année électorale ». Mais très vite, le patron de la centrale électorale a commencé à semer des obstacles sur le chemin du processus électoral. D’abord, il a conditionné la publication d’un calendrier électoral réaménagé à un consensus qui sortirait du dialogue national inclusif convoqué par le Chef de l’Etat, faisant de ces pourparlers un passage obligé alors qu’il existe une tripartite au sein de la Céni. Ensuite, réceptionnant les matériels roulant de la Céni au Kongo Central, le successeur de Malumalu a interpellé l’opinion nationale sur le fait que le gros des kits électoraux est perdu. Donc, renouveler ces kits se décline en termes de moyens financiers et de temps. Enfin, la dernière trouvaille de la Céni est l’existence des fausses cartes d’électeurs imprimées en dehors du circuit normal. Un secret de polichinelle ?
Ceci insinue que la fiabilisation du fichier électoral ne va ut plus là peine. Ce qu’il faut, c’est de supprimer carrément et simplement le fichier électoral et enrôler tout l’électorat du prochain cycle. Dans ce communiqué que la rédaction publie en intégralité, la Céni interpelle même le Ministère public de se saisir des cas des fraudes de cartes électorales pour « protéger l’intégrité du fichier électoral ». En grattant toutes ces sorties publiques de Corneille Nangaa, des observateurs y voient un accompagnement du fameux glissement que la plupart des Congolais redoutent.
Par LE POTENTIEL