LORS D’UNE CONFERENCE DE PRESSE AU BRUSSEL PRESS CLUB EUROPE FRANCK DIONGO PROPOSE DEUX PISTES POUR "DÉBLOQUER" LE PROCESSUS ÉLECTORAL

Mardi 17 novembre 2015 - 05:33

Le député national de l’opposition Franck Diongo a donné mardi dernier 10 novembre, au Brussel Press Club Europe, une conférence de presse sur le thème : "Enjeu du processus électoral, facteurs de blocage". L’orateur impute au gouvernement la responsabilité du " blocage " du processus électoral et propose deux scénarii de sortie de crise. D’abord un " déblocage volontaire ", caractérisé par l’annonce par le chef de l’Etat de ne pas se représenter à la prochaine élection. Ensuite un " déblocage forcé ", par l’application de l’article 64 de la Constitution qui fait obligation à la population congolaise " de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ". Diongo était accompagné de son collègue Jean-Claude Vuemba. L’ancien ambassadeur Justine Mpoyo Kasa-Vubu a assuré la modération de cette conférence de presse.

Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo, est formel : le "blocage" du processus électoral est une action organisée et planifiée et non d’une "force majeure". Il cite en exemple les élections provinciales. " Le calendrier publié par la CENI avait prévu des élections le 25 octobre 2015. Pour participer à ces élections, chaque candidat devait payer 600 dollars. Pour les partis politiques ce montant était exigé par liste. Ainsi à Kinshasa par exemple, un parti qui plaçait des candidats dans toutes les communes, devait débourser plus de 20.000 dollars. Aujourd’hui, la date des élections est déjà passée. De la part de la CENI, pas un mot sur ces élections, pas un mot sur les cautions déposées ", déplore-t-il. 
Pour l’élu de Lukunga Kinshasa, l’argument l’argument selon lequel le gouvernement manquerait de l’argent pour organiser les élections ne tient pas debout. 
Pour étayer son assertion, Diongo rappelle le décaissement, en 2014, par l’Exécutif national, d’un montant d’un milliard de dollars. "Cette somme a servi au financement des dépenses non prévues dans le budget 2014", fait-il remarquer. " Cet argent aurait pourtant permis à notre pays de financer ses élections ", souligne-t-il. Et de regretter que le parlement congolais - qui est l’autorité budgétaire - n’ait pris aucune " sanction " à l’encontre du Gouvernement suite aux dépassements budgétaires.
S’agissant du dialogue, il affirme : " le dialogue dont on parle n’est qu’une supercherie pour trouver un semblant de compromis pour mettre sur pied une transition de deux à trois ans…" Didier KEBONGO