Dans le souci de protéger la population congolaise contre le paludisme, le ministère de la Santé publique avec l’appui de ses partenaires dont l’Association de santé familiale (ASF/PSI), mène des campagnes de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée à travers toutes les provinces du pays. C’est ce qui justifie la présence de Félix Kabange Numbi dans la province de l’ex Kasaï Oriental où il a lancé la même campagne dans l’ex- capitale du diamant industrielle. Cela, 4 ans après la première campagne.
Pendant quatre jours, les acteurs du terrain ont procédé à la distribution de plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée à travers toute la province et vont couvrir les trois divisions provinciales de Santé.
D’après le ministre de la Santé publique, quatre ans d’utilisation d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide la rendent inefficace. " Il nous fallait la remplacer et nous sommes là pour le faire et vous doter de nouvelles moustiquaires afin que vous puissiez continuer à participer effectivement à faire reculer le paludisme dans notre pays ", a-t-il fait remarquer. Dr Félix Kabange n’a pas manqué de souligner que : " les moustiquaires sont des outils qui nous permettent de nous protéger du paludisme et de ce fait de nous épargner d’une mortalité déplorable parfaitement évitable".
LA POPULATION APPELEE A L’UTILISATION EFFECTIVE DE LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE D’INSECTICIDE
Le patron de la Santé publique est d’avis que distribuer les moustiquaires imprégnées d’insecticides à la population, c’est bien, mais l’utiliser, c’est mieux. C’est pourquoi, il appelle la population de l’ex Kasaï-Oriental à en faire bon usage. Selon Félix Kabange : " la distribution de moustiquaire imprégnée d’insecticide constitue un énorme investissement dans la santé de la population. Nous sommes en droit d’attendre des bénéfices sanitaires perceptibles. Pour y arriver, les parents sont priés de faire bon usage de ces moustiquaires et de dormir et de faire dormir leurs enfants sous ces moustiquaires, en évitant en même temps des séjours prolongés à l’extérieur dans les heures vespérales ".
Le ministre de la Santé publique reste convaincu que le combat contre le paludisme ne pourra être gagné qu’en condition que chaque partie concernée joue bien son rôle. La population est, quant à elle, priée de dormir sous ces moustiquaires et de s’engager à des soins péri et intra- domiciliaire pour faire échec au paludisme, martèle-t-il.
Pour sa part, le gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoy Kasandji a reconnu que la malaria demeure une maladie dévastatrice et l’usage de la moustiquaire va réduire les dégâts causés par cette maladie.
Le paludisme demeure un problème de santé publique. Cette maladie constitue l’une des causes de mortalité des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes ne sont pas épargnées. C’est ainsi que les scientifiques estiment que l’utilisation correcte de la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée qui a fait ses preuves à coté d’autres moyens de prévention tels que l’assainissement du milieu sont parmi les stratégies primordiale de lutte contre le paludisme. Mathy MUSAU