M17 : Boniface Okende et Joséphine Mpaka Luanghy  ce vendredi devant la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe

Jeudi 26 mai 2016 - 13:43
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Le secrétaire général aux relations avec les partis politiques au Ministère de l’Intérieur, Boniface Okende, et Joséphine Mpaka, épouse de feu Célestin Luanghy, vont comparaitre vendredi devant la cour d’Appel de Kinshasa-Gombe. Ils y sont poursuivis par le Parquet près cette cour. En effet d’après la requête aux fins de fixation d’audience, l’officier du Ministère public poursuit Boniface Okende pour avoir commis vis-à-vis d’une tierce personne, en l’occurrence Augustin Kikukama, un fait constitutif d’un acte arbitraire et attentatoire aux droits garantis aux particuliers par les lois, décrets, ordonnances et arrêtés. En sa qualité de secrétaire général aux relations avec les partis politiques au Ministère, Boniface Okende avait posé en mars 2015 un acte arbitraire de transmission de transmission du nom de madame Joséphine Mpaka comme dirigeant du parti politique M17 à la CENI alors qu’il reconnaissait monsieur Augustin Kikukama comme secrétaire général de ce mouvement politique. Boniface Okende est également poursuivi pour avoir fait usage, dans une intention frauduleuse ou à dessein de nuire, d’un acte falsifié, notamment un faux procès-verbal de session extraordinaire du M17. Toujours d’après la même requête, Mme Joséphine Mpaka est poursuivie elle par l’officier du Ministère public pour avoir commis un faux en écriture avec une intention frauduleuse, ou à dessein de nuire ; en l’espèce avoir à Kinshasa, le 08 septembre 2014, frauduleusement fabriqué un procès-verbal de la session extraordinaire du Mouvement du 17 mai-M17, la désignant Président du Conseil Suprême et Président national du M17. Session, selon la requête du Ministère public, tenue à un siège fictif, en marge des statuts et inconnu du secrétaire général en fonction, monsieur Augustin Kikukama, le seul attitré en chef. Joséphine Mpaka est également poursuivi pour avoir fait usage d’un faux procès-verbal de la session extraordinaire du M17, daté du 08 septembre 2014 pour s’établir dirigeant de ce parti. Il  y a lieu de rappeler que la première audience dans cette affaire tenue le vendredi 13 mai était renvoyée à ce vendredi 27 parce que l’avocat-conseiller de Mme Joséphine Mpaka avait estimé que sa cliente n’était pas notifiée par l’Huissier pour l’audience en question. Augustin Kikukama, constitué partie civile dans ce procès, a demandé et continuer à demander au ministre de la Fonction publique de prendre des mesures conservatoires à l’endroit de Boniface Okende, secrétaire général  aux relations avec les partis politiques au Ministère de l’Intérieur, afin de permettre à la justice de faire correctement son travail. ‘‘Ce qui nous étonne aujourd’hui ce que monsieur Okende continue à exercer ses fonctions alors qu’il est déjà inculpée. Que le ministre de la Fonction publique et le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur qui sont informés de cette affaire ne puissent pas prendre des dispositions, c’est-à-dire, les mesures conservatoires pour que monsieur Okende soit à la disposition de la justice’’, s’indigne Augustin Kikukama. Avant d’enchainer : ‘‘dans les pays civilisés, les Etats de droits, dès lors vous êtes inculpés, soit vous démissionnez de vous-même, soit alors votre supérieur puisse prendre des dispositions utilement administratives pour que vous puissiez vous mettre à la disposition de la justice’’.