Les jours à venir ne semblent pas rassurants. De la Majorité à l’Opposition, le ton est monté d’un cran pour une démonstration de force dans la rue. Le décor est ainsi planté. L’Opposition représentée par le Front Citoyen compte marquer sa présence par l’organisation de plusieurs activités de 19 et 31 janvier prochains dont une marche pacifique pour commémorer les Congolais martyrs de la démocratie ayant perdu la vie lors des événements malheureux de janvier 2015.
En outre, la date du 31 janvier 2016 est considérée comme la date-butoir pour l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel. Cette plateforme politique aurait prévu d’organiser une action commune avec les Congolais d’une certaine diaspora.
Tandis que pour le mois de février notamment le 10 février prétendument pour l’Opposition la ligne rouge à ne pas franchir pour le démarrage du fichier électoral, mais aussi le 16 février où le Front Citoyen répondra à l’appel de l’Eglise catholique pour participer à la marche pacifique des chrétiens.
Pendant ce temps, le PPRD, reconnu comme la locomotive des partis de la Majorité présidentielle, ne reste pas les bras croisés.
Henri Mova Sakanyi, Secrétaire général dudit parti, sillonne les communes de Kinshasa pour redynamiser le parti et réaffirmer le soutien au Dialogue annoncé par le Président de la République.
Le slogan choisi : “J’aime mon pays, je soutiens le Dialogue “. C’est justement dans la commune de Bandal le Samedi 11 janvier dernier que l’ambassadeur Mova a affirmé: “ Ceux qui veulent prendre la rue, nous les attendons. Nous leur préparons un comité d’accueil ».
L’UDPS appelle au rassemblement
Plutôt que la manière forte à savoir la confrontation dans la rue, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui en sait trop sur ces méthodes, rappelle à tout le monde les vertus du Dialogue. Dans son message de vœux, le lider maximo a indiqué : « Je fais appel à tous ceux qui veulent le changement. Qu’ils soient ensemble afin de trouver les solutions adéquates aux problèmes du pays. Il a annoncé : “Bientôt je serai parmi vous pour que nous puissions lier nos efforts pour gagner les élections”.
A propos du “Dialogue national” pour des élections “apaisées”, M. Tshisekedi rappelle la position de son parti en faveur d’un Dialogue consensuel, seul moyen “de mettre fin à l’impasse politique en RD Congo”, mais sous certaines conditions. Pour le président de l’UDPS, le Dialogue doit se faire à Kinshasa, sous l’égide de la Communauté internationale. Il déplore toutefois que « les Nations unies, auxquelles nous nous sommes adressés à maintes reprises afin de nous accompagner dans cette démarche par la désignation d’un facilitateur demeurent à ce jour sans solution ».
L’idée du Dialogue est venue des Congolais et de la communauté internationale à cause des impasses rencontrées. Le leader de l’UDPS fait appel à tous ceux qui veulent le changement pour être ensemble afin de trouver la solution adéquate ces problèmes.
« Quelle que soit l’hostilité, on finit toujours par le Dialogue », a-t-il dit pour conclure.
Il y a donc péril en la demeure. D’où la nécessité de se retrouver autour d’une table en vue d’éviter à la République l’irréparable.
Par LP