La guerre que le régime autocratique en place a déclarée samedi le 31 mai dernier aux Etats amis à travers leurs ambassadeurs et chargés de missions diplomatiques réunis au Palais de la Nation sur convocation expresse de Joseph Kabila se poursuit !
Alors qu’elle était supposée n’avoir pas eu lieu faute de combattants du côté des ennemis présumés, cette guerre se poursuit encore aujourd’hui à travers des appels à peine voilés orchestrés par les médias officiels et autres associés contre les Etats “ amis de la RDC opposés à la modification de la constitution et au calendrier électoral visiblement biaisé par la Commission électorale nationale indépendante, CENI en sigle.
Malheureusement pour leurs auteurs, ces appels, pour le moins tendancieux, n’ont pas la chance d’entraîner des foules dans la rue à Kinshasa et dans les contrées de l’arrière-pays parce que les Congolais, dans leur immense majorité, ont déjà compris qu’ils ont encore beaucoup à attendre de la coopération internationale, mondialisation et interdépendance des Etats obligent!
On peut donc comprendre combien est grande la déception des hommes et des femmes de la majorité au pouvoir qui viennent d’assister ainsi à la démonstration de leur impopularité face au monde entier qui veut voir, à partir de petits faits et gestes de tous les jours, comment ces derniers gagneront les prochaines élections sans le soutien avéré de leur peuple !
La stratégie du fait accompli en marche...
Très énervés par les attitudes et comportements du peuple qui refuse de les suivre dans leur mouvement de colère contre les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques qui ont plusieurs fois réitéré l’indépendance et la souveraineté de leurs pays respectifs en traitant librement et sans gêne avec les personnalités congolaises de l’opposition, deux personnalités ont fait fausse route en prenant l’initiative de discours qui les contredisent à chaque paragraphe!
Quelque part dans leurs discours, les deux personnalités du pays affirment avoir organisé des élections grâce à un financement à 95% congolais, mais elles n’osent pas aborder la qualité desdites élections et les conséquences désastreuses qu’elles ont entraînées jusqu’à ce jour au pays, notamment en annihilant le soupçon de cohésion nationale qui existait déjà.
Plus loin encore, les deux personnalités affirment que la CENI a déjà élaboré et déposé au gouvernement le budget général des élections nationales qui couvre les élections urbaines, municipales et locales ; les élections provinciales ; celles de sénateurs et de gouverneurs; les élections législatives et présidentielle, mais le vrai bailleur de fends pour supporter le poids de toutes ces élections reste un “ grand mystère” pour tous!
Une chose est pourtant vraie : le gouvernement en place qui a d’énormes problèmes de trésorerie est incapable de financer seul les élections citées ci-haut. C’est tout simplement pour sauver les apparences qu’il multiplie des déclarations pour dire qu’il est capable d’honorer la facture de ces élections.
Certaines indiscrétions parlent déjà d’un coup fourré préparé par le pouvoir pour surprendre le monde. Il s’agit de la stratégie du fait accompli. Celle-ci consiste à prétendre que le gouvernement a de l’argent pour organiser les élections et le moment venu.., affirmer le contraire. Résultat? Report des élections, établissement d’un nouveau calendrier électoral et prolongement du mandat problématique de Joseph Kabila.
KAMBALE MUTOGHERWA
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