Mandat présidentiel en RDC : Washington reste formel sur la limite

Lundi 29 février 2016 - 11:32
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Thomas Perriello, Emissaire de l’administration Obama dans la Région des Grands Lacs espère voir la Constitution respectée sur toute la ligne et les élections se tenir dans le délai en vue de favoriser le transfert pacifique du pouvoir au Congo-Kinshasa

L’émissaire des USA dans la Région des Grands Lacs Africains, Thomas Perriello, au cours d’un point de presse tenu le vendredi 26 février à Kinshasa, sanctionnant la fin de sa visite en RD Congo, réitéré la position de l’administration Obama de voir la Constitution respectée sur toute la ligne et les élections se tenir dans le délai, en vue de favoriser le transfert pacifique du pouvoir en RDC. Une position qui ne change pas depuis la dernière visite du Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à Kinshasa.

» Nous croyons que l’une des grandes réalisations du Président Kabila et du peuple congolais a été de sortir d’une guerre civile brutale et de produire une démocratie constitutionnelle et que le peuple et le gouvernement devraient être extrêmement fiers de cette constitution.

Nous croyons que c’est la meilleure chose pour la stabilité, pour l’investissement et pour la démocratie que la constitution soit respectée, y compris en ce qui concerne les élections.

Nous comprenons qu’il y aura des défis techniques budgétaires et de sécurité pour toute élection dans un pays, mais la question ci-dessous est que le contrat social soit respecté et que le peuple reste engagé envers cette constitution « , a notamment fait savoir Perriello.

Un faux prétexte

Par rapport au président américain Roosevelt, qui a brigué un troisième mandat, Thomas Perriello était clair :  » sur la question à propos du président Roosevelt, nous avons changé notre Constitution par la suite pour nous assurer que cela ne se reproduise plus jamais.

On m’a demandé plus tôt aujourd’hui à faire des prédictions sur les élections américaines et j’ai dit que toutes mes prédictions par le passé ont été fausses sur les élections américaines; mais il y a une chose que je vous garantis, c’est qu’il y aura des élections en novembre et il y aura un transfert pacifique du pouvoir en janvier « .

» Encore une fois, nous avons une grande confiance dans le peuple congolais à trouver une solution pacifique vers des élections constitutionnelles. Nous avons une grande confiance dans le peuple congolais à travers le spectre politique pour trouver un moyen pacifique de résoudre, de comprendre la voie à suivre. Nous croyons qu’il est important d’apprendre les leçons de l’histoire ici en RDC et dans les Grands Lacs « , affirme-t-il.

Il fait savoir qu’il y a un malentendu au sujet de l’engagement de l’administration Obama sur les Constitutions.  » Il n’a jamais été dit que nous voulions ou tentions de dicter des mandats à d’autres pays.

La questions était que le président Obama a voulu donner ses meilleurs conseils et clarifier que la politique des États-Unis reflète notre conviction que le respect des constitutions, y compris les transferts démocratiques du pouvoir, la protection de l’espace citoyen, est le meilleur moyen d’assurer la paix et d’assurer le développement économique partagé pour aller de l’avant. Et nous croyons que les événements de cette année, en particulier au Burundi, prouvent que cette politique est correcte.

Lorsque des individus essaient de conserver le pouvoir, et de modifier les règles, cela déstabilise l’économie. D’autre part, quand les gens respectent les constitutions, les investisseurs peuvent commencer à comprendre qu’il n’y aura pas de nouvelle crise tous les cinq ou dix ans, mais peuvent commencer à voir une vision à plus long terme dans le pays. Cela a été notre meilleur conseil, et nous continuerons de veiller à ce que notre politique reflète cela « , martèle-t-il.

» La première chose que je dirais au peuple de la RDC est félicitations, non seulement pour la victoire de football, mais pour le travail difficile réalisé pendant 15 ans de construction d’une démocratie constitutionnelle et de mettre derrière eux tant de forces négatives qu’ils ont subies dans le passé.

Comme je l’ai expliqué ici avant, la limite de mandat n’est pas la limite du mandat de l’Amérique; c’est du peuple Congolais. La Constitution appartient au peuple congolais. La paix appartient au peuple congolais « , a insisté l’émissaire étasunien.

Par Godé Kalonji

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