Matata : " Le social ne se donne pas, il se constate "

Mercredi 4 mars 2015 - 09:38

Dans la foulée de l’embellie ou du léger mieux - c’est selon- sur le front de l’indice du développement humain (IDH), le chef du Gouvernement annonce la baisse du taux de chômage de 60 à 40% , un PIB dépassant les 600 dollars , un taux d’inflation de 1% et une croissance toisant les deux chiffres. Des chiffres à faire palir d’envie dans un contexte économique international difficile. Qui plus est, des chiffres qui, loin d’être désincarnés, ont une incidence réelle sur le social.

Si le taux de croissance en 2014 a été de 9, 5 %, l’objectif du Gouvernement congolais est de réaliser un taux à deux chiffres en 2015. Et tous les experts - en commençant par ceux du PNUD- s’accordent sur un fait. A savoir que si le Gouvernement maintient ce rythme de croissance, l’économie congolaise sera émergente dans 13 ans. C’est un Matata Ponyo auréolé du bond de la RDC sur le front de l’indice du développement humain qui s’est présenté hier devant la presse.
" Parce que vous ne croyez pas à ce que le Gouvernement vous dit, croyez au moins à ce que les autres - en l’occurrence le PNUD- disent sur la RDC ", lance le Premier ministre. De fait, le chef du Gouvernement se fait fort de faire la corrélation entre les chiffres flatteurs du cadre macroéconomique. Avec un taux d’inflation de 1%- une première depuis 1960-, celui de dépréciation monétaire proche de 0%, c’est le franc congolais qui en sort renforcé. Et donc le fonctionnaire et, plus généralement, la population gagne en pouvoir d’achat. De sorte que les augmentations annuelles de salaire sont ressenties. " Le franc est recherché, voulu et conservé ", constate Matata Ponyo .

UNE VERITABLE ODE AU SOCIAL
Le social, c’est aussi le renforcement du parc automobile de la société Transco et la mise en route des bus estampillés " Esprit de vie ". Des engins roulants achetés par le Trésor public et mis à la disposition des privés.
Toujours à propos du transport, le Premier ministre annonce l’achat des locomotives neuves, dont près de 20 sont attendues entre avril et mai prochains. Dans les airs, indique le Premier ministre, " le drapeau congolais va bientôt flotter ". Bonjour Congo Airways ! Des avions de qualité qui atterriront notamment sur un aéroport de N’Djili relooké puisque l’aéro modulaire est presqu’à la fin annonce Matata. Non sans rappeler que le joyau ITB Kokolo relie déjà Kinshasa et Kisangani.
Dans le volet éducation, le Premier ministre annonce que le Gouvernement a déjà dépassé le cap de 500 écoles à construire ou à réhabiliter. Même s’il admet qu’il se pose ça et là le problème de capacité d’absorption des projets. Certains coins du pays manquant de maçons ou d’autres intervenants qualifiés dans le domaine de construction.
Côté santé, la restauration et/ou la construction de 1000 centres de santé et 300 hôpitaux est en cours, indique le chef du Gouvernement. Toutes ces avancées significatives ont un impact sur les conditions de vie des populations, martèle le Premier ministre. C’est cela la croissance inclusive, précise l’économiste Matata, dans la mesure où ses retombées sont partagées par le plus grand nombre. A l’instar des bus Transco, dont les bénéficiaires se recrutent dans la catégorie "congolais lambda ".
UNE ARMEE DE PLUS EN PLUS PROFESSIONNELLE
Pour maintenir ce cap, le Premier ministre a conscience du primat de la paix et de la sécurité sur tout le territoire. D’où, indique-t-il, la volonté du Gouvernement, conformément à la vision du chef de l’Etat, est de consolider la paix et la sécurité. C’est pour cela, poursuit le Premier ministre, les FARDC sont très engagées dans la traque des FDLR. Une armée congolaise dont le chef du Gouvernement a loué d’entrée de jeu le professionnalisme continu. " Nous observons une montée en puissance de l’éthique et de la moralité dans le chef de nos troupes ", se réjouit Matata.
Le Premier ministre trouve d’autres motifs de satisfaction sur le front diplomatique où dans les instances internationales, la voix de la RDC est davantage écoutée.
Sur le plan politique, Augustin Matata note la publication par la Ceni du calendrier électoral global. Un canevas qui permet de tracer la voie du processus démocratique, observe le Premier ministre. JN