Matata Ponyo à l’hémicycle : l’intention de nuire …

Lundi 2 mai 2016 - 11:13
Image

La Majorité présidentielle serait-elle en ébullition, en totale agitation alors que s’approche la tenue quasi certaine du dialogue politique ?

C’est en tout cas le spectacle offert à l’Assemblée nationale, dont le perchoir échoit ç Aubin Minaku, à l’occasion de la question orale adressée au premier ministre Augustin Matata Ponyo. Le député national Mbindule Crispin, auteur de ladite question orale, demandait en fait au chef du gouvernement de présenter son bilan quatre ans après son accession à la Primature, de faire l’évaluation du programme gouvernemental. Déjà, à la première intervention de Matata, les réponses ont été bien plus claires. Le premier ministre s’était largement attardé sur les avancées réelles de l’Exécutif dans plusieurs domaines de la vie publique, donnant la réplique à toutes les préoccupations des élus du peuple. La deuxième intervention de l’homme à la cravate rouge a encore été bien plus explicite, convaincante. Mais hélas !, l’élu Mbindule s’est dit insatisfait, non convaincu, indiquant que Matata a tapé à côté et qu’il devait déposer sa lettre de démission ! Une position aussi figée.

 

L’on en arrive, à s’interroger sur les vraies motivations, apparemment cachées, de la présence du premier ministre à la chambre basse du Parlement. Car, déjà au niveau de l’ambiance, un groupe des députés se bombaient la torse de voir le chef du gouvernement s’expliquer devant eux, lui qui s’y prête rarement. Aussi ont-ils tenté de déverser leur bile, vider leur sac, cherchant la petite bête. Leur action de sape de l’action du gouvernement n’a-t-elle pas de tireur de ficelle lorsque l’on sait que le débet s’est déplacé du terrain de l’évaluation da programme du gouvernement et des constats faits lors des vacances parlementaires à celui des considérations d’ordré personnel ? Et ce qui frise le ridicule, c’est lorsqu’on entend de ses oreilles une gratuité du actionnaire à la compagnie Congo Airways Balancer cela sans aucune preuve à l’endroit d’un homme d’Etat de la trempe du premier ministre ! L‘on ne mesure. pas la désacralisation dont est victime, pas l’homme Matata, mais le chef du gouvernement de la République démocratique du Congo !

N’étant pas protégé comme c’est de coutume lorsqu’il y a dérapage à l’Assemblée nationale, Matata Ponyo a vite fait de recadrer les choses, seul. L’on s’est rendu compte que la question orale n’aurait été qu’un prétexte pour procéder à un lynchage parlementaire du Premier’ Ministre, d’autant plus que l’auteur de la question orale a semblé ne pas avoir la maitrise de ses écrits, lisant à peine son texte. Etait-ce son texte ou lui avait-on écrit sa conclusion ?

 

En tout cas, Matata Ponyo aura passé des heures à justifier son programme et à convaincre les députés nationaux, mais la motivation de certains d’entre eux était autre : l’intention manifeste de nuire et discréditer l’action du gouvernement. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Des analystes de la situation politico-économiques nationale pensent que l’heure est à la gestion des ambitions à l’aune du dialogue national. Et la lutte pour le repositionnement s’annoncerait âpres, et surtout très déloyale, même au sein du camp présidentiel où les ambitions des uns et les intérêts des autres s’entrechoqueraient. On est donc loin, très loin du temps où les députés de la Majorité soutenaient leur gouvernement. Mais si Matata rendait le tablier, il partirait la tête très haute, avec un bilan, ayant entré dans l’histoire du pays avec les records jamais réalisés depuis l’accession du pays à l’indépendance. Mais le risque ici, c’est que cette guerre dans l’antre de la MP pourrait sonner le glas du camp présidentiel. Mais on ne devrait pas donner ce plaisir à ces gens avides du pouvoir.

Par CN