Mbanza-Ngungu: le taux de mortalité infantile baisse de 7%

Mardi 23 juin 2015 - 05:48

Le médecin chef de zone de santé de Mbanza-Ngungu (Bas-Congo) a fait état samedi 20 juin d’une réduction de plus de 7% du taux de mortalité infanto-juvénile dans cette zone de santé, de la fin 2013 à la mi-2015. Selon lui, grâce à la l’innovation de l’approche de distribution des kits familiaux, le taux de mortalité est passé de 110 décès pour 1000 naissances vivantes à moins de 40 pour 1000. Dans l’aire de santé athénée, territoire de Mbanza-Ngungu à 150 km de Kinshasa, la lutte contre la mortalité maternelle et infantileo juvénile est une affaire des tous. Grace à la distribution gratuite des kits familiaux, toute la communauté accède facilement aux soins de santé. Mathilde Matondo, qui venait d’accoucher il y a deux semaines, explique en quoi consiste le kit familial: «Si vous avez ce kit, vous payez seulement 7500 francs congolais (8 dollars américains) pour la maternité. En cas de diarrhée ou de fièvre, on donne le paracétamol ou le sérum oral et on observe. Trois jours après si l’enfant ne guérit pas, on l’amène au dispensaire avec seulement 1000 FC» Selon la présidente du Comité de développement de santé (Codesa) de l’aire de santé Athénée, Thérèse Matondo, l’implication totale de la communauté locale favorise la diminution des cas de décès maternels et infantiles. Thérèse Matondo indique qu’aucun décès lié à la fièvre n’a été enregistré : « Les mamans n’accouchent plus dans les ménages. Les enfants ne meurent plus. Dans notre aire de santé, imaginez, nous sommes plus de dix-huit mille habitants ici, nous avons enregistré seulement deux décès d’enfants; l’un par foudre et l’autre par accident. Mais pour la diarrhée et pour la fièvre, en tout cas aucun cas.» Ces progrès dans la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile s’inscrivent dans le cadre d’accélération de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) visant à réduire sensiblement le taux de mortalité des enfants et des mères en RDC. Il s’agit d’un résultat des efforts conjugués par le gouvernement congolais avec l’appui de ses partenaires, dont l’Unicef. Bémol En dépit de ces résultats positifs enregistrés, ce programme ne prend pas en compte la motivation du personnel soignant censé administrer les soins. 80 % d’infirmiers de Mbanza-Ngungu ne sont pas mécanisés et de, ce fait, ne touchent pas leur salaire mensuel. Ils sont donc obligés de ne se contenter que de plus ou moins 10$ de prime par mois, a reconnu le médecin chef de zone de santé de Mbanza-Ngungu, Philippe Pululu.

 

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