Alors que certaines chaînes congolaises s’apprêtent à migrer vers la télévision numérique terrestre, elles sont vîtes rattrapées par la pauvreté de leur programme et des émissions ennuyeuses de plus de deux heures…
Ce challenge élimine d’office certaines télévisions congolaises compte tenu de la pauvreté des contenus de leur programme qui ne s’inscrit pas dans le standard recommandé. Dans le bouquet, il faut un critère de choix qui lie la professionnalisation à la création attractive. Certaines opinions averties avancent même la disparition spontanée de certaines télévisions congolaises d’ici une dizaine d’années.
La concurrence est tellement rude dans le bouquet…il faut avoir des muscles solides. Il faut convaincre par un programme clair et dynamique. Et surtout, l’expertise du personnel est exigée d’entrée de jeu. Face ce défi, l’opinion est surprise de constater que plusieurs télévisions dans l’espace médiatique congolaise ne viennent apporter que de l’ombrage dans le marché médiatique congolais.
Il rend la vie dure aux chaînes professionnelles de renommée dans les négociations de marché. Elles négocient au plus bas et en retour, ils proposent aux potentiels annonceurs de service douteux. Et de fil en aiguille, elles empêchent des chaînes professionnelles de bonne réputation d’évoluer dans leur mission citoyenne. Ce genre de chaîne présente un cahier de charges obscur qui, du reste, échappe à l’autorité de tutelle…
L’émission la plus sérieuse, le journal télévis, n’a pas un temps de passage fixe dans ce genre de chaînes de télévision douteuse, c’est au gré des caprices techniques. Tenez un journaliste n’a pas manqué de lâcher à un attaché de presse d’un ministre…mon journal passe si pas à 19 heures à 20 heures et au finish face à l’étonnement de cet agent du ministère, il lui a proposé de l’appeler au passage de son journal télévisé du reste hypothétique. Un jour, un diplomate suivait dans sa résidence un documentaire intéressant.
Il a été étonné de voir ce programme être interrompu brusquement par une prédication. Sans compter des scènes odieuses, de femmes en transe se roulant par terre lors de délivrance à la télé sans pudeur et respect des téléspectateurs.
Avec trois cameras de fête, pour ne pas dire semi amateur, certains opportunistes tentent une aventure périlleuse dans l’espace médiatique congolais. Leurs chaînes sont les premières à bousculer le protocole des ministères dans une approche journalistique très dangereuse, la main tendue. La télévision n’est pas un jeu…elle a ses normes et ses exigences en termes d’organisation et de technicité.
Beaucoup de journalistes consciencieux dans leur travail voient leur image de marque bafouée par des moutons noirs qui se recrutent dans ces genres de chaînes de télévision. Tenez un garde du corps d’un ministre était surpris de constater qu’un cameraman véreux tournait dans le vide. Et, l’incivique n’a pas même pris la peine d’enlever le couvercle de son objectif.
La télévision n’est pas un jeu. Il faut savoir convaincre les téléspectateurs pour ne pas zapper vers les chaînes câblées. A l’heure de la TNT, il faut non seulement mobiliser les moyens conséquents pour la réalisation des émissions de qualité, mais également savoir créer… C’est le défi qui crucifie d’office certaines chaînes…migrer vers la TNT avec quel programme ? En attendant, l’espace médiatique congolais est envahi par l’anti-théâtre et autre théâtre d’amateur.
Des journaux télévisés commentés qui choquent avec des images à controverse. La société congolaise souffre de repères dans tous les domaines…l’espace médiatique congolais n’est pas isolé…l’amateurisme prend le dessus sur professionnel…la société congolaise a besoin de repères…lorsque la télévision se transforme en véhicule des idées tordues,…Les professionnels de médias doivent s’insurger afin de prôner un média de qualité et d’excellence. L’arrivée de la TNT va donc apporter la vraie concurrence dans le bouquet.
(Saint Hervé M’Buy)