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Lors d’un point de presse le 30 décembre à Goma (Nord-Kivu), l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC) a promis de «rencontrer incessamment les autorités provinciales » pour obtenir l’application d’un nouveau Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), allant de 24 à 240 dollars américains par jour. En RDC, le Smig est fixé à 3 dollars américains.
Kambale Lwanga Chernozem, secrétaire provincial intersyndical de l’UNTC/Nord-Kivu, a déclaré devant la presse locale :
«Qu’on arrive en 2016 à appliquer ce Smig provincial qui va de 24 dollars américains, pour un ouvrier ordinaire, par jour. Si vous faites des prestations de vingt-six jours, vous aurez au moins 660 USD. Et les cadres de direction du dernier échelon, eux, gagneront 240 USD par jour…»Cet argent existe au niveau de la province, a-t-il estimé, avant d’ajouter: «C’est à nous de le mobiliser. Et après la maximisation des recettes, qu’on arrive à faire le partage équitable. Là, le travailleur sera motivé.» Kambale Lwanga Chernozem a décrié la situation qui prévaut dans le monde du travail en RDC:
«Aujourd’hui, on met la travailleur dans l’impossibilité d’accéder à un salaire décent. Et le travailleur aussi à son tour, met l’Etat dans l’impossibilité de canaliser les recettes vers le trésor public.»La question du réajustement du Salaire minimum interprofessionnel garanti en RDC avait été débattue en mai dernier à Kinshasa, au cours de la 31eme session du Conseil national du travail. Toutes les parties prenantes s’étaient convenues de le réajuster, sans toutefois parvenir à proposer un nouveau montant.