Une délégation du programme de protection de l’enfant de l’Unicef mène depuis vendredi 15 avril une mission d'investigation dans la province du Nord-Ubangi où elle doit dresser une cartographie des sites pollués par des engins explosifs.
L’objectif de la mission est de conduire à la destruction de ces engins pour protéger les enfants, population la plus exposée aux risques d’exposition de ces munitions.
L’Unicef s’inquiète de l’augmentation du nombre des décès d’enfants, dus à l’explosion de certains engins explosifs.
En janvier dernier, trois enfants qui revenaient des champs sont morts dans le territoire de Yakoma après l'explosion d'une grenade qu'ils avaient ramassée.
Des sources locales font également état de plusieurs cas des décès d’enfants tués par l’explosion des engins explosifs qu’ils manipulaient.
Cette région qui a connu des conflits armés est exposée aux engins explosifs.
La délégation de l’Unicef a déjà discuté de cette question avec les autorités politiques, administratives et militaires de la province du Nord-Ubangi ainsi qu’avec les responsables de l'ONG Association pour la protection de l'environnement intégral (APEI), qui opère dans le secteur anti-mine au Nord et au Sud-Ubangi.
D’après le coordonnateur d’APEI, Noël Bamopalamgi, les cités de Dongo et Bayenga dans le territoire de Kungu renferment des obus non explosés.
Kawele à Gbadolite et les territoires de Mobayi et de Yakoma font également partie des zones à risque à cause de la présence des engins non explosés, note la même source.