Nouveau pacte pour l’énergie en Afrique : la RDC confirme sa position de leader

Vendredi 18 septembre 2015 - 15:44

La Banque africaine de développement (BAD) cherche à fédérer plus de pays africains dans la mise en œuvre d’un nouveau pacte énergétique en Afrique. Avec son important potentiel énergétique, dont le Grand Inga qui peut produire à terme plus de 40000MW, la RDC a un grand rôle à jouer dans la stratégie que négocie la BAD. A Abidjan (Côte d’Ivoire) où se tient, les 17 et 18 septembre 2015, un séminaire autour de ce projet, le vice-Premier ministre Thomas Luhaka, représentant le Premier ministre Matata, a fait valoir la position de la RDC.

Porté récemment aux commandes de la Banque africaine de développement (BAD), le Nigérian Akinwimi Adesina, veut imprimer sa marque au sein de la banque panafricaine. Aussi, a-t-il convié à Abidjan (Côte d’ivoire) des dirigeants africains et d’autres organismes spécialisés à un séminaire de deux jours sous le thème « Vers un nouveau pacte pour l’énergie en Afrique ».

Cet atelier consultatif de haut niveau réunit des chefs de file dans le secteur énergétique afin d’identifier des mesures pour le lancement du nouveau Pacte de l’énergie pour l’Afrique. Il est destiné à fixer également les prochaines étapes vers une coopération visant à transformer Futilisation de l’énergie dans le continent. Il s’agit, en outre, de mettre en place une grande plateforme un secteur privé structuré, des partenariats bilatéraux et multilatéraux ainsi qu’un financement adéquat pour relever le défi de l’énergie en Afrique.

Depuis son investiture le 1 septembre 2015, Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, a réitéré l’attention de la BAD de placer l’énergie parmi ses plus hautes priorités. « L’Afrique jouit d’un potentiel illimité en ressources solaires, éoliennes, hydrauliques et géothermiques », a-t-il déclaré dans son discours inaugural. «Libérer le potentiel énergétique considérable de 1’Afrique, pour l’Afrique, sera l’un des axes majeurs de l’action de la Banque. Elle sera le chef de file de cet enjeu crucial, car rien n‘est plus important pour la croissance et le développement économique de l’Afrique », a-t-il indiqué. Il a dès lors dévoilé les grands axes de son projet. « Nous ferons preuve d ‘audace, de créativité, en forgeant des partenariats stratégiques pour l’énergie de l’Afrique et en mobilisant des ressources des secteurs public et privé. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos dirigeants politiques et nous soutiendrons les pats africains dans l‘alimentation de leur économie. C’est pourquoi, conformément à sa vocation, la Banque lancera un nouveau Pacte de l’énergie pour l’Afrique ».

La RDC dans le rôle de pivot

Mais, comment envisager un tel challenge sans l’implication de la RDC ? A Abidjan, la voix de la RDC était indispensable dans la planification de ce grand projet.

Annoncé au départ à cette réunion de haut niveau, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, retenu finalement à Kinshasa pour des raisons d’Etat, a été valablement représenté par le vice-Premier ministre en charge des PTNTIC. Thomas Luhaka Losendjola. Présent à la tribune érigée à cet effet, Thomas Luhaka a présenté la vision de la RDC dans l’objectif que s’est fixé la BAD. « La solution de l‘énergie en Afrique se trouve eu Afrique», a dit le représentant de la RDC devant l’assistance réunie l’auditorium du siège de la Bad à Abidjan, réaffirmant la disponibilité du pays de Joseph Kabila d’aider l’Afrique, sous l’impulsion de la BAD, à « relever le défi énergétique auquel elle est confrontée et libérer son énorme potentiel énergétique en vue d’accélérer sa croissance et son développement économique ».

C’est conscient de cette urgence, a rappelé Thomas Luhaka, que le président Joseph Kabila avait décidé, à la fin de la décennie passée, de « faire du secteur de 1‘électricité un des piliers de la relance et de la croissance économique du pats. Le gouvernement lui a ainsi donné une place primordiale dans son programme d’action 2012- 2016 ». Les stratégies adoptées consistaient à «reformer le cadre légal et réglementaire du secteur afin de créer un nouvel environnement incitatif pour les entreprises privées ou des partenariats publics- privés; réhabiliter les infrastructures existantes et en construire de nouvelles », convaincu que «le développement du site d‘Inga, plus particulièrement sera un atout majeur pour lés économies nationale et de la région».

Compte tenu de l’important potentiel en énergie hydroélectrique, renouvelable, abondant et bon marché, dont regorge la RDC, Thomas Luhaka a invité l’ensemble des pays africains à «fédérer les forces et mettre en place des dispositifs innovants et efficaces, afin d’augmenter l’offre d’électricité et favoriser une croissance rapide pour 1e développement économique et social du continent ». Il a, par la même occasion, encouragé la BAD à « mettre en place le partenariat stratégique annoncé, porteur de transformation sur l’énergie pour l’Afrique.

Par Faustin K. (Envoyé spécial à ABIDJA)