Plainte pour corruption : Le concours de l’étranger est d’une nécessité vitale !

Vendredi 26 juin 2015 - 10:37

Un sujet jusque-là tabou devient tout à coup un objet de causerie ouverte sur la place publique suit au pas franchi par Joseph Kabila en déposant une plainte en dénonciation auprès du Parquet Général de la République contre les auteurs présumés de corruption à large échelle, de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux ou de transferts illégaux de fonds, d’organisation terroristes au détriment du pays, etc !

Il est indispensable aujourd’hui d’ouvrir des causeries sur ce sujet à des publics plus larges pour que la majorité du peuple suive l’évolution de l’affaire jusqu’à son dénouement dans une parfaite transparence en ne laissant aucun doute sur les catégories sociales auxquelles appartiendraient les personnes incriminées.

Des garanties d’efficacité …

Mais à la veille de multiples et grandes manœuvres préalables aux procès en vue, des voix s’élèvent de la multitude pour exiger des garanties concernant l’efficacité de la lutte présentement engagée contre la corruption, le blanchiment de capitaux, le détournement de deniers publics, etc.

Les questions qui reviennent régulièrement dans l’opinion sont notamment celles de savoir comment la justice congolaise va opérer contre les concernés qui seraient déjà à l’abri des poursuites à l’étranger avec des fonds publics détournés au pays, avec des produits miniers bruts ou transformés ou même déjà en cours de vente à l’étranger auprès des clients totalement inconnus d’elle, avec des parts sociales achetées dans les multinationales étrangères grâce à l’argent détourné ou volé en RDC, etc...

Bonne chance à la procédure !

En rapport avec ce qui précède, il y a lieu de rappeler que ceux qui ont eu à occuper à un moment donné une parcelle de pouvoir en RDC avant de s’en servir pour détourner ou voler des deniers publics ou encore pour se faire corrompre ou pour corrompre à des fins lucratives sont tout sauf des mauviettes.

Sachant d’avance que les actes répréhensibles qu’ils avaient posés dans le passé pouvaient tôt ou tard leur causer de graves ennuis, beaucoup d’entre eux avaient tout entrepris pour se ménager des arrières sécurisées.

Cela étant, nous pouvons affirmer sans crainte d’être contredit que l’entreprise fort risquée dans laquelle Joseph Kabila vient de se lancer par le biais du Parquet Général de la République restera sans effet notoire car les masses d’argent dont le pays a été frustré ont été planquées à l’étranger.

Pour récupérer celles-ci, la RDC doit s’assurer le concours de l’étranger qui est et demeure une nécessité vitale pour elle.

Nous pourrions conclure en disant que les enquêtes préalables sur ce volumineux dossier devraient s’étendre aux Etats d’élection de fonds détournés ou volés en RDC ou encore transférés illégalement de ce pays qui ne peut se permettre de vivre aujourd’hui à la manière du légendaire Robinson Crusoé !

Bonne chance donc à la procédure ouverte par Joseph Kabila bien que tardivement et n’ayant bénéficié de la discrétion voulue pour limiter des fuites éventuelles et la fabrication de fausses preuves destinées à innocenter les coupables.

Devant cette grande première en RDC, les Etats qui coopèrent avec ce pays sont appelés à se montrer très coopératifs pour que les fonds détournés ou volés avant d’être cachés à l’intérieur du périmètre de leurs territoires respectifs reviennent et servent réellement à réduire la misère de plus de 60 millions de Congolais désespérés !

Par KAMBELE MUTOGHERWA

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