Pollution de la rivière Katapula : la société KICO SA rejette les allégations portées contre elle

Vendredi 3 juin 2016 - 13:55

Certains coins de la République sont pollués. Si les pollueurs sont identifiés parmi les miniers, KICO SA n’en est pas une, soutiennent les dirigeants de cette société minière œuvrant au Haut-Katanga.

 

La société Kipushi corporation (KICO SA), une des exploitants miniers de la province du Haut-Katanga réfute les allégations selon lesquelles elle pollue l’environnement à Kipushi par ses opérations minières, notamment sur la rivière Katapula. Au cours d’un entretien accordé aux médias locaux hier jeudi 2juin à Kinshasa, le responsable du groupe Ivanhoe Mines en RDC et président du conseil d’administration de KICO SA a rejeté en bloc les allégations de pollution.

 

Selon lui, KICO SA ne peut être ni de près ni de loin, responsable de la pollution, étant donné qu’elle n’est encore que dans une phase du dénoyage et de modernisation du site minier. L’exploitation minière ne pourra intervenir que les années à venir. « Nous n’avons pas encore atteint la phase d’exploitation. Nous ne sommes encore qu’au niveau des études. A l’issue de celles-ci; les résultats seront transmis à la Gécamines qui est notre partenaire. C’est alors que les responsables de Kipushi Corporation devro.it décider sur l’exploitation. Que ceux qui crient à la pollution de l’en vi- ronflement cherchent le pollueur ailleurs », s’est plaint le responsable de KICO SA.

 

En 2006, la Gécamines avait lancé un appel d’offre international pour la relance des activités de son siège de Kipushi, en arrêt de production depuis 1993. La société de droit suisse, Unlted ressources AG a gagné le marché. A cet effet, une convention d’association entre la Gécamines et United Resources AG a été signée en date du 04 février 2007, prévoyant la création d’une société de Joint-venture dénommée Kipushi corporation Sarl « KICO ».

 

La convention d’association prévoit signée entre les parties prévoit entre autres « le début de l’étude de faisabilité dans un délai de trois mois, à compter de la signature de la convention. Les délais de la construction des usines de traitement et les travaux de réhabilitation de la mine seront précisés par l’étude de faisabilité. Il en est de même de la date du début de la production commerciale ». Depuis quelques années, l’activité minière s’intensifie au grand Katanga. Selon plusieurs rapports des organisations de droit de l’Homme, des usines de traitement des minerais sont implantées même dans des quartiers résidentiels, provoquant une pollution inquiétante de l’air, de l’eau et de la végétation.

 

Selon certains experts, «dans le territoire de Kipushi, les rivières Kipushi et Kafubu n’ont plus de poisson ». En mai et juin 2011, dénoncent-ils, la population avait aperçu des poissons morts y flotter. Quatre fermes qui longent ces rivières ont arrêté leurs activités agricoles et piscicoles.

 

Il y a quelques années, la société civile de Kipushi a accusé deux entreprises minières de la place d’être responsables de pollution. « Elles y déversent des eaux contenant du cyat7ure et de l’arsenic qui détruisent la vie aquatique et la végétation », accusent d’autres.

Conscient de la gravité de cette situation, le Conseil des ministres du Katanga à l’époque, avait fait appel à une entreprise spécialisée dans les études toxico-environnementales.

Par Olivier KAFORO